Il est incontestable que le groupe tunisien dont dispose Georges Leekens comporte dans ses rangs des joueurs au talent certain à l'image de Youssef Msakni, Ferjani Sassi, Yassine Chikhaoui, Bilel Mohsni, Wahbi Kharzi et Fakhreddine Ben Youssef. Des joueurs de talent et d'autres éléments de l'effectif tunisien sont de bons stratèges dans leurs postes respectifs tels que Ali Maâloul, Houcine Ragued, Syam Ben Youssef, Rami Bedoui entre autres, en plus de trois gardiens à la qualité confirmée qui ont pour noms Aymen Balbouli, Moëz Ben Chrifia et Farouk Ben Mustapha. C'est, à deux ou trois éléments près, le même effectif dont ont disposé les deux derniers entraîneurs nationaux en date, Nabil Maâloul et le Hollandais Ruud Krol. Et pourtant, avec les mêmes joueurs ou presque le visage qu'affichait le onze tunisien sous la direction de ces derniers techniciens, était des plus quelconques. Les prémices d'une équipe compétitive Aujourd'hui, sous la férule de la paire Leekens-Ghraïri, notre onze représentatif est en pleine métamorphose. Les prémices d'une équipe bien compétitive au vu de la sortie du Caire, sont là, bien perceptibles. La touche de Leekens qui possède une bonne lecture du jeu de l'adversaire et qui sait mettre en place le dispositif adéquat pour le contrer avec l'efficacité escomptée est pour beaucoup dans l'amélioration tangible du rendement de l'équipe à tous les niveaux du jeu. Qui dit dispositif dit savoir bien choisir les joueurs les mieux indiqués à appliquer les schémas tactiques choisis et le système de jeu adopté. L'entraîneur national a eu, à cet égard, la main heureuse dans la composition de sa formation et le dispositif mis en place. L'épreuve de vérité : Le match contre le Sénégal ! Bien sûr, qu'il n'y a pas lieu de verser dan la suffisance et Leekens lui-même a souligné que beaucoup de travail reste à accomplir pour consolider davantage l'édifice qui prend forme. Nous convenons aussi que, face à une équipe égyptienne vieillissante, le match ne pouvait constituer une solide et irréfutable référence. Toujours est-il que nous en serons mieux édifiés à la lumière du match qui opposera les « Aigles de Carthage » aux « Lions de la Terengua », dans un mois, à Dakar. L'homme du match.. Fakhreddine Ben Youssef, au sommet de son art ! Sans dissocier le reste du groupe dans la performance réalisée au Caire face aux Pharaons un joueur a émergé du lot : le rouquin sfaxien Fakhreddine Ben Youssef qui a constitué par sa vivacité et sa technique balle au pied un constant danger pour la défense égyptienne. La manière avec laquelle il a marqué le but de la victoire en dit long sur les qualités de cet attaquant qui possède encore une grande marge de progression. Insaisissable les défenseurs égyptiens ont dû user à maintes reprises de moyens peu orthodoxe pour le stopper. Ben youssef aurait pu réussir plus d'un but sans le montant qui a repoussé son tir avec lequel il a parachevé une remarquable action individuelle et n'eut été l'intervention irrégulière du gardien Ikrami qui l'a crocheté au moment où il s'apprêtait à conclure. L'arbitre Bakari Gassama qui tout près de l'action a fermé les yeux sur la faute du gardien Ikrami, privant ainsi notre équipe représentative d'un penalty qui ne faisait pas l'ombre de doute. Comme quoi Ahmed Fethi et se camarades, sous les coups de butoir de Ben Youssef ont vu que du ....rouge. A.K