Il a fallu hier avoir recours à des renforts sécuritaires en provenance de Sidi Bouzid, pour permettre aux professeurs du lycée Tahar Haddad à Rgueb, de se retirer sous un déluge d'insultes proférées par des citoyens et même des élèves de l'établissement. Selon la version donnée par Naceur Zribi, secrétaire général du syndicat de base de l'enseignement secondaire à Rgueb, l'attaque du lycée était perpétrée par ce qu'il appelle des milices proches idéologiquement du directeur de l'établissement qui n'ont pas hésité à impliquer les élèves dans le conflit qui oppose depuis trois ans le personnel éducatif à ce même directeur. Le secrétaire général du syndicat va même jusqu'à dire que les professeurs l'ont échappé belle et qu'ils doivent s'estimer heureux d'avoir regagné leur domicile indemnes, au vu des provocations, invectives et assauts répétés sur la salle des professeurs. Le problème c'est que le laxisme, la passivité et la carence des parties responsables n'ont fait qu'envenimer la situation et engendrer le chaos dont les des élèves sont les premières victimes. En effet, après une première suspension des cours durant cinq jours à partir du 17 septembre 2014, ne voilà-t-il pas que le lycée Tahar Haddad à Rgueb, retombe dans le chaos une deuxième fois depuis le lundi 6 octobre 2014, toujours sans la moindre réaction sérieuses des responsables auprès des différentes structures de l'Education.