A Rgueb, gouvernorat de Sidi Bouzid, les collèges et les lycées sont paralysés à partir d'hier par la grève du personnel éducatif, administratif et ouvrier. Motifs évoqués : les atteintes à la dignité du corps enseignant par des groupes d'intrus, l'immunité dont jouit le directeur du lycée Tahar Hadad, ainsi que l'arrêt des cours depuis des semaines. Les cours sont à l'arrêt depuis hier dans les quatre écoles préparatoires et les trois lycées de Rgueb et Saïda en raison de la grève locale ouverte observée par les professeurs, les surveillants ainsi que le personnel administratif et ouvrier. Il est à préciser que la décision concernait initialement la journée d'hier, mais qu'elle a finalement été reconduite pour une date indéterminée à la suite de la réunion avec les syndicats, local, régional et national de l'enseignement. Selon le secrétaire général du syndicat local de l'Education à Rgueb, la grève est une riposte aux atteintes multiples à la dignité des enseignants au lycée Tahar Haddad par des gens étrangers à l'établissement dont les professeurs avaient fait l'objet d'un acte de séquestration générale et d'outrages commis par des les intrus. En outre, et toujours aux dires du secrétaire général du syndicat les cours sont à l'arrêt au lycée Tahar Haddad, à Rgueb, durant quatre semaines sans susciter de réaction appropriée auprès des responsables de l'éducation aussi bien à l'échelle régionale qu'à l'échelle nationale. Contacter,Lassaâd Yacoubi, secrétaire général du syndicat national de l'enseignement précise que la décision de grève locale ouverte véhicule un message à l'adresse du ministre de l'Education tenu pour responsable du climat de tension, de la dégradation de la situation au lycée Tahar Haddad et de l'arrêt des cours dans cet établissement et dans les autres établissements de la région:" Tous les mouvements de protestation partent de la conviction intime que le directeur du lycée jouit de l'immunité et bénéficie de l'appui inconditionnel de certaines parties politiques qui demeurent influentes au sein du ministère de l'Education. A tel point d'ailleurs que le ministre sacrifie sciemment et délibérément les intérêts des élèves au profit du protégé d'un parti politique qui garde toujours le pouvoir de décision au sein du ministère. À preuve, en dépit de tous les dépassements et de tous les abus qui sont attribués à ce dernier, le commissaire régional à lEducation à Sidi Bouzid vient de recevoir l'ordre avant-hier de lui trouver une permutation, au lieu de prendre des sanctions à son encontre. Ce qui dénote l'absence d'une volonté sincère de traiter le dossier de ce directeur avec la neutralité et l'équité requise d'autant plus, que le conflit oppose le chef de l'établissement à toutes les composantes de l'institution éducative, c'est-à-dire les enseignants, les surveillants ainsi que le personnel administratif et ouvriers.", dénonce le secrétaire général du syndicat national.