Vous êtes partis de ce monde le 23 octobre de l'année dernière, mais pas de notre vie. Vous avez quitté ce monde mais pas le nôtre. Vous êtes tous dans nos cœurs et nos esprits. Votre souvenir nous accompagne chaque jour, même si nous sommes convaincus que votre départ a laissé un vide douloureux en particulier au sein de vos familles, de vos proches, de vos collègues, et tous ceux qui vous connaissent de près ou de loin. Nous ne vous oublierons jamais. Il y a un an, d'une barbarie sans égale, d'une cruauté et d'une atrocité incroyables, ils sont tombés en faisant preuve de dévouement qui ne caractérise que les êtres spéciaux comme eux. Sous les balles d'un groupe inhumain, d'une bande de terroristes extrémistes, Feu Socrate Cherni, FeuImed Hizi, Feu Anis Salhi, Feu Tahar Chabbi, Feu MohamedMarzouki, et Feu Ridha Nasri, six brillants éléments de la garde nationale ont été sauvagement ôtés à la vie. Un an après, un autre gouffre de tristesse s'est entrouvert, puisque nous ne verrons plus jamais sur cette terre deux nouveaux martyrs, le premier, un officier tombé jeudi sur le champ de bataille à Oued Ellil, Feu Achraf Ben Aziza, et le second Salah Ben Hmed Nessayri gardien d'immeuble de son état, un citoyen ordinaire accomplissant son devoir professionnel àKébili cyniquement assassiné un jour plus tôt, par des fanatiques religieux sortis des ténèbres. Paix à leurs âmes tous. Nous avons le cœur serré, mais nous sommes et serons à jamais fiers de vous tous, chers martyrs, et nous saisissons cette occasion pour renouveler toute notre confiance à tous vos collègues encore déployés sur le champ de bataille à combattre l'obscurantisme qui essaie de nous coller au dos et leur rendons hommage pour la qualité de travail qu'ils effectuent au quotidien. A vous qui vous escrimez à ne pas laisser les clés de notre avenir à ces fanatiques barbares, notre soutien est indéfectible. A nos très chers martyrs, sachez que votre sang n'aura pas coulé en vain. Il restera comme une tache ineffaçable au visage de tous ces bourreaux rétrogrades et pèsera lourd sur la conscience de tous ces pourvoyeurs qui sont à l'origine de l'éclosion de cette nouvelle culture de l'horreur sous toutes ses formes. Il est important de rappeler avant de clore ce bref hommage à tous nos martyrs, que plus que le devoir de nous remémorer, il est impératif de transmettre aux jeunes des générations futures que le travail de mémoire doit continuer, aux fins de préserver les valeurs de paix et de liberté. On doit éternellement honorer tous ces hommes qui étaient partis lutter pour notre liberté et celle de notre chère Tunisie et qui ne sont jamais revenus vivants.