L'embouteillage est un souci quotidien qui agace les Tunisiens. L'encombrement de circulation au niveau des autoroutes et des contournements urbains provoque l'embarras des conducteurs qui sont obligés forcément à réduire leur vitesse. Ainsi de longues files se forment à cause du nombre augmentant de différents moyens de transport, à savoir voitures, camions, poids lourds, bus, moteurs, semi remorque et même bicyclettes... Plusieurs questions se posent : Qu'est-ce qui provoque l'embouteillage ? S'agit-il d'un problème d'infrastructure, autrement nos routes n'ont pas la capacité d'accueillir un tel nombre de voitures et il n'y a pas assezde voies pour fluidifier la circulation, ou d'un savoir conduire et un respect du code de la route de la part des conducteurs ? Comment faut-il procéder pour éviter l'embouteillage ? Les bouchons se forment chaque jour, au moment des départs et des arrivées, dûs aux entrées et sorties des employés, qu'on désigne couramment par l'expression « heures de pointe », les routes sont excessivement embouteillées. D'autres motifs sont à l'origine des bouchons « occasionnels », un accident de route, des travaux routiers, les conditions météorologiques, les grandes occasions telles que le mois sain de ramadan ou les fêtes de l'Aïd, les vacances, avec des Tunisiens revenant de l'étranger... bref, la circulation s'étale sur toute la journée, c'est le qualificatif dominant de nos routes. De nombreux facteurs sont à l'origine de la congestion. Bien sûr dans les pays sous développés, l'insuffisance des voies routières est l'une des raisons majeures qui cause le problème de l'embouteillage. En Tunisie, il est évident que l'infrastructure pose un sérieux problème. Le mauvais état des routes produit un ralentissement de la vitesse, ce qui influe automatiquement sur le débit de la circulation. Certes dans les deux dernières décennies, plusieurs projets se sont investis quant au réseau du trafic routier, des autoroutes importantes ont été réalisées, cependant ce n'est pas suffisant. La croissance du trafic routier et du nombre des véhicules est un deuxième facteur non moins important. L'acquisition d'un moyen de transport est à la portée d'un grand nombre de Tunisiens, notamment avec la vogue de la voiture populaire et la facilité de payement des crédits. Désormais ce n'est plus un luxe réservé à une élite de richards mais même le tunisien moyen pourrait disposer d'une voiture. Le mauvais comportement des conducteurs tunisiens au volant est aussi l'un des graves facteurs de bouchons et ce défaut est réservé uniquement aux pays du tiers monde. Sur nos routes, chacun se presse à passer en premier, quitte à filer par le truchement d'un accès interdit. Le non respect du code de la route n'intimide pas nos conducteurs, au contraire, ils croient à l'idée qu'il faut être maligne et décrocher sa place par force. Et d'ajouter, le stationnement sauvage des voitures de part et d'autres, à droite et à gauche, ce qui participe encore davantage à l'étroitesse des rues et des passages. En plus de tout cela la circulation des poids lourds en même temps que les petits véhicules. Ces mauvaises habitudes de conduire sont appuyées par la présence quasi nulle des agents de circulation. Dans pas mal de cas, on remarque l'absence des polices pour fluidifier la circulation, souvent c'est un volontaire parmi les passagers ou les conducteurs qui essaient de donner un coup de main pour alléger l'embouteillage. Bien sûr ce phénomène terrible a de conséquences négatives à la fois psychologique, sociale, économique et écologique. Les employés arrivent en retard à leurs boulots, les conducteurs consomment excessivement du carburant et perdent leur énergie à causedu stress. Un fracas énorme tape sur les nerfs, dû au klaxon collectif des automobilistes qui sont impatients et qui le considèrent un moyen pour exprimer leur colère, etc. Le Ministère du transport est appelé à trouver urgemment des solutions efficaces pour fluidifier la circulation et limiter les bouchons.