La 9ème journée ne se distingue pas seulement par son étalement sur trois jours mais aussi et surtout par son manque de duels de haut niveau et encore moins de suspense. En dehors de l'ESZarzis, tous les classés au haut du palier joueront à domicile et pour certains il semble que ce ne sera qu'une simple formalité. A ce programme peu attirant par les amateurs des fortes sensations il faut ajouter que la seule rencontre susceptible de faire vibrer ceux qui se souviennent du récent passé et ceux qui prennent plutôt le présent en compte, a été placée en prologue au programme alors qu'elle mérite d'en être l'apothéose. En effet, c'est au Stade Tunisien et l'Espérance d'ouvrir les débats de ce pauvre week-end. Une rencontre que les Stadistes entendent placer dans la réalité du présent et que les « sang et or » aimeraient situer dans la série du passé simple car, contrairement à ce que tant de saisons ces dernières décades ont vu naturellement à cette étape l'Espérance s'installer dans les premières loges et le Stade végéter déjà dans les zones dangereuses, on voit aujourd'hui, l'Espérance vainement se chercher et le Stade renaître de nouveau. Un seul coup d'œil sur la saison dernière nous édifiera sur la métamorphose qui s'est produite dans ces deux clubs, qui depuis l'indépendance, l'un a animé les débuts et le second dominé le football ces vingt dernières années. La réalité d'aujourd'hui, nous interdit de penser que l'Espérance cartonner comme elle l'a fait la saison dernière ni le Stade subir une domination si totale car la réalité nous impose aussi de tenir compte qu'un nouveau Stade est peut-être en train de naître et que les deux points d'avance qu'il compte au classement ne sont pas une simple vue de l'esprit. Au-delà de la manière de jouer qui est loin d'être la même et plus que la valeur des joueurs en présence qu'on peut estimer comme très proche, c'est l'état d'esprit qui se traduit moralement en esprit de corps qu'il faut accorder plus d'importance. Et là, au vu de ce qui se passe depuis le début de la saison, il faut admettre que c'est le Stade qui mérite les suffrages. A moins que l'Espérance dans ses nouveaux habits de challenger ne démente ce raisonnement tout à sa théorique. La 9ème journée qui va, tout au long de ses trois journées, nous gaver de banalités formelles, vont encore aujourd'hui nous rappeler au souvenir d'un classique qui émerveille des générations entières. M.ZOUBEIDI Côté stadiste Pour une confirmation Le championnat national de football reprendra à partir de cet après midi ses droits après une trêve forcée de deux semaines avec en ouverture une belle affiche, un derby qui mettra aux prises le Stade Tunisien face à l'Espérance. Un derby reste toujours, et quelle que soit la valeur des forces en face, un match très particulier dans la mesure où ce n'est toujours pas l'équipe qui bénéficie de la faveur des pronostics qui l'emporte à la fin. Un derby repose toujours sur des éléments aux quels personne ne s'attend, qui mis bout à bout forment une chaîne essentielle au succès dans ce genre de match. Si vous prenez l'avis des connaisseurs en football, ils vous confirmeront que ce type de match se joue en général sur peu de choses et détient toujours son lot de doutes et d'incertitudes. Ce derby un peu particulier programmé un vendredi sonne comme un match intéressant à suivre car les deux clubs ne sont pas au mieux de leur tenue, surtout côté EST, club qui n' jamais été à pareil rang au classement général depuis bien longtemps. Il promet une belle confrontation entre deux équipes qui ne fermeront certainement pas le jeu attendu qu'elles chercheront toutes deux à l'emporter. «Ce derby est un contexte particulier. Tout le monde doit savoir que ce n'est toujours pas l'équipe qui mérite, qui gagne lors de ce type de match.» Ce sont là les premiers mots de Moncef Ben Saïd co-entraineur, puis il ajoute : « pour nous ce match a une saveur particulière, puisqu'il nous procurera un jugement sur nos réelles potentialités. Il peut aussi nous insuffler un maximum de confiance et bonifier notre dernière victoire obtenue à Gabès. Nous devons croire en nos possibilités.» En fait, entre une équipe qui se cherche encore, qui a besoin de se rassurer et une autre qui tentera de démontrer qu'on a beau être plus grand, plus fort, cela ne garantit jamais le succès, cette partie peut faire passer un cap pour l'équipe victorieuse. Les retrouvailles entre vert et rouge et sang et or vont certainement raviver bien des souvenirs, tels les derbies d'antan caractérisés par le spectacle, la rivalité sportive dans le fair-play total. Même si les acteurs actuels dans les deux camps ne sont pas hélas du même calibre et n'ont pas les mêmes qualités que leurs aînés, le duel de tout à l'heure qu'on souhaite beau de tous points de vue, gardera toujours son cachet puisque chaque équipe fera de son mieux pour accrocher dans son tableau de chasse sa rivale. A l'occasion de ce match, le Stade Tunisien récupérera tous ses blessés, mais ne pourra pas compter comme dit dans notre édition d'hier sur Ben Salem et Abbès. Le staff technique peut compter sur une excellente ligne intermédiaire, et peut bien exploiter le facteur vitesse sur les côtés, car Ernest a pu finalement mis en marche son compteur buts, mais il doit être très attentif derrière en particulier au niveau de la charnière centrale. L'absence de Hachem Abbès laissera un grand vide qu'il sera difficile de colmater. Est-ce que pour le Stade Tunisien le moment d'élever son niveau de jeu est venu ? On aura la réponse en fin d'après midi. Formation probable : Amdouni – Ben Ali – Béjaoui – Dridi – Rouid – Alex – Aouadhi – Jelassi – Marzouki – Ben Dhiaf – Ernest. MAE Côté espérantiste Confirmation d'Afful et de Ben Akrémi en défense Premier classique de la saison à Tunis avec Stade Tunisien – Espérance ST. Un match qui, de tout temps, a polarisé l'attention s'agissant de l'autre derby de la capitale et ce, indépendamment du classement des deux protagonistes. Plus intéressant sera le rendez-vous de cet après-midi au stade olympique d'El Menzah au vu du classement des deux équipes. L'équipe du Bardo occupant la 4ème place du classement général avec 14 points, devant celle de Bab Souika qui en compte 12. Un volume de jeu à améliorer encore plus Une rassurante victoire des Stadistes du Bardo lors de la 9ème journée en déplacement devant l'A.S. Gabès (3 à 0) et une courte et difficile victoire des « Sang et Or » à Tunis face à l'E.S. Métlaoui. Aussi, d'un côté comme de l'autre, va-t-on faire en sorte de confirmer cette dernière sortie. Notamment du côté de l'Espérance ST qui a un fort besoin d'engranger des points pour améliorer un classement qui ne répond pas, à l'heure qu'il est, aux aspirations d'une équipe appelée à l'obligation des résultats conformément à son statut de champion sortant. La qualité du travail effectué par le staff technique et le sérieux affiché par les joueurs aux entraînements sont visibles à l'œil à nu, toujours faut-il que ces derniers appliquent au cours des rencontres officielles les consignes données. Le volume de jeu développé dans chaque match est relativement satisfaisant, il reste à améliorer dans la mesure où le résultat final de chaque match n'illustre souvent pas une domination presque sans partage. Reconduction de l'équipe de la 8ème journée Les raisons sont à chercher également au niveau de l'animation offensive mais surtout au niveau de la concrétisation une fois dans la surface adverse. Akaïchi, N'Djeng et Jouini étant passés maîtres dans le domaine. Facteurs qui expliquent en partie les nuls concédés et les courtes victoires devant des équipes de moindre calibre. Or, le Stade Tunisien version 2014-2015 n'est pas celui de la saison écoulée et ne manquera pas de poser moult problèmes aux « Sang et Or ». En suivant le match d'application de mercredi, il nous a semblé que Khaled Ben Yahia va reconduire la formation alignée lors de la 8ème journée. C'est ainsi que Afful continuera à occuper le flanc droit de la défense, que Coulibaly se trouvera aux côtés de Ragued et que le jeune Chaalali aura l'occasion de s'aguerrir encore plus au rôle que compte lui confier Khaled Ben Yahia en l'absence de Darragi. Formation probable : Ben Chérifia – Afful – Ben Akrémi – Jabeur – Ch. Dhaouadi – Ragued – Coulibaly – Chaalali – Harbaoui – Akaïchi – D'Njeng