Aymen Hacen présentera le 14 novembre, son dernier livre intitulé « L'art tunisien de la guerre » au club culturel Tahar Hadad. Originaire de Hammam Sousse, Aymen Hacen est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages. Poète, essayiste, traducteur et chroniqueur littéraire, il enseigne la langue, la civilisation et la littérature françaises à l'université. Directeur de la collection « Bleu Orient » chez Jean-Pierre Huguet éditeur, Aymen Hacen traduit de l'arabe vers le français et vice -versa. « L'Art tunisien de la guerre » c'est sa dernière création : « Si j'ai réuni ces textes sous ce titre dit-il , c'est pour être fidèle à la pensée et à la passion qui les animent. Cette pensée et cette passion m'animent moi-même. Je puis dire que je puise dans celles-ci la raison d'être de ma vie, alors que le désespoir augmente un peu plus chaque jour. Nulle provocation donc, même si le titre est « accrocheur ». Seule compte la nécessité dictée par le contexte dans lequel ces chroniques et polémiques ont vu le jour, lequel contexte n'a cessé d'empirer prenant tour à tour une posture d'abord faussement épique, ensuite bêtement mélodramatique, enfin sombrement tragique. J'ignore si l'on distinguera les trois grandes parties de ce recueil, mais il le faut dans la mesure où cet agencement a un sens et ce sens ne cesse de se préciser au fil des pages, car en partant de ce qu'on a convenu d'appeler « l'affaire Millet » pour arriver à la dernière guerre sur Gaza, d'Anders Breivik à Mohamed Merah et Mehdi Nemmouche, il y a une progression, un sens, un cours même. Entre Oslo, Paris, Gaza, Tel-Aviv, il n'y a vraiment pas de distance ou de limites. Les murs, tous les murs et les frontières sont tombés. Il y a juste les lieux, médians, d'où j'écris, ici en Tunisie, au sud de la Méditerranée Hammam-Sousse et Hammamet, lieux ayant en commun le mot « hammam », bain maure, lieu destiné à la purification, à la catharsis même pour certains... »