Le statuquo qu'on prévoyait a bien eu lieu mais en favorisant les trois premiers du classement aux dépens de leurs poursuivants. En effet, ces derniers au nombre de quatre qui comme le Stade Tunisien et l'Espérance ont cédé deux points et qui comme l'ESZarzis et le CSHL trois. Ainsi, à six journées de la fin de l'aller, la coupure est bien importante pour ne pas estimer que la course s'est, désormais, limitée à trois concurrents. Toutefois ceux qu'on donnait comme favoris dimanche, n'ont pas gagné aussi facilement qu'on pense. Le Club Africain et l'Etoile ont vécu des minutes interminables avec un point d'avance et la hantise d'une égalisation toujours possible. Quant au CSSfaxien, il s'est vu même mené au score avant de se reprendre en seconde mi-temps. L'Etoile qui avait pris cet avantage avant les deux autres est arrivée en fin de compte à doubler la marque et mieux soigner son goal-average. La coupure évoquée plus haut est intervenue la veille et l'avant-veille de ces trois victoires puisque l'ESZarzis a dû samedi subir sa première défaite après que le Stade Tunisien et l'Espérance n'aient réglé vendredi leurs comptes en se partageant les points. A défaut d'un meilleur résultat, ils se sont mis d'accord pour nous offrir un spectacle qui s'il ne l'a pas été brillant sur la manière technique, ils l'ont compensé par l'intensité et leur détermination. On retiendra des perdants de cette journée, l'effet de l'absence de Gasri sur la touche à Metlaoui où il a manqué la petite touche tactique qui aurait peut-être permis à l'Espérance de Zarzis de réussir un septième nul et garder sa virginité intacte. On retiendra aussi l'illusion qu'a faite l'ASGabès en se faisant battre après avoir mené au score. Question d'expérience sans doute. On retiendra particulièrement la défaite d'El Gaouafel qui ne l'a pas empêché de marquer ses deux buts habituels à chacune de ses sorties chez lui. Mais cette précarité s'avère comme vaine tant que la défense des Gafsiens se montre aussi perméable. Elle occupe d'ailleurs la dernière place, sous cet angle avec vingt buts concédés. Ainsi, le statuquo n'a pas seulement confirmé les trois clubs en tête. Il a aussi imprimé au tableau trois étages. En dehors du plus haut où le CSS ne compte que cinq points de retard avec une rencontre en moins. Un groupe compact de six clubs réunis dans un mouchoir de deux points, attend d'éclater, le rez-de-chaussée ne cesse de s'élargir avec maintenant six clubs plus ou moins bien installés, pour ne pas commencer à s'inquiéter. Ce qui frappe de prime abord c'est le nombre de clubs du sud qui rempile ce peu enviable espace.