Les 217 nouveaux élus de la nouvelle Assemblée des Représentants du Peuple se sont réunis, hier, afin d'élire le président de l'ARP, le 1er vice-président ainsi que le 2ème vice-président. La séance plénière a commencé à 10h en la présence de 176 élus sur les 217 qui devaient y être. L'opération de vote pour l'élection du président et des deux vice-présidents de l'Assemblée de Représentants du Peuple a commencé juste après la clôture de dépôt de candidatures. Seul candidat L'opération de vote s'est faite de manière anonyme par le biais d'un bulletin secret. Dans le cas où aucun des candidats n'obtiet pas la majorité écrasante, un deuxième tour eut été organisé entre les deux premiers qui ont remporté le plus de voix. Etant donné que pour le poste de président de l'ARP, il n'y avait qu'un seul candidat, la possibilité d'un second tour n'était envisageable que pour les postes de vice-président. Au courant de la matinée, le seul et unique candidat au poste de président de l'ARP, Mohammed Ennaceur, le vice-président du parti Nidaa Tounes a obtenu 176 voix pour sur 214, sachant que 4 bulletins ont été annulés et 34 bulletins blancs. Un résultat consensuel étant donné que le président élu de l'ARP a été soutenu par les élus du mouvement Ennahdha. Pour continuer dans cette ambiance consensuelle qui a marqué cette journée, le poste de 1er vice-président de l'ARP a été remporté par le représentant du parti Ennahdha, Abdelfattah Mourou. Il avait pour concurrente pour ce poste, Mbarka Brahmi (Front Populaire). Mourou remporte l'élection avec 156 voix contre sa rivale qui n'a obtenu que 33 voix. Lors de cette opération de vote, le nouveau vie-président Mourou a été soutenu par le bloc de Nidaa Tounes qui a décidé de voter pour Ennahdha contre le Front populaire. Quand la parité ouvre grandes ouvertes les portes à l'UPL Ce qui est certain que le principe de parité au sein de la nouvelle Assemblée a joué un drôle de rôle. S'il n'a pas été respecté dans la présidence de l'ARP comme c'était le cas à l'ANC, il a ouvert grandes ouvertes les portes pour l'Union Patriotique Libre. En effet, alors qu'il était candidat au poste de vice-président, l'élu d'Afek Tounes, Noômane Fehri a retiré sa candidature pour donner plus de chances à l'élue du Front populaire, Mbarka Brahmi qui avait pour concurrent, comme on l'a précédemment dit, AbdelFatteh Mourou. Avec le soutien massif de Nidaa Tounes, Mourou a obtenu une large majorité de voix. Soucieux de respecter la parité, Noômane Fehri n'a malheureusement pas été entendu. Il a, en effet, avancé une proposition qui consiste à rouvrir les candidatures pour le poste de second vice-président après l'élection du premier vice-président «pour donner à deux femmes (Mbarka Brahmi (FP) et Faouzia Ben Fodha de l'UPL) la chance de postuler pour ce poste.». Sa proposition n'a pas été prise en considération. C'est finalement, Faouzia Ben Fodha qui se retrouve la seule candidate pour le poste de deuxième vice-présidente de l'ARP. Elle obtient 150 voix sur les 217. Il est à rappeler que, selon la Constitution, les nouveaux élus doivent se pencher le jour-même sur l'élection de la commission qui va rédiger le nouveau règlement intérieur de l'Assemblée des Représentants du Peuple. La plus grande urgence demeure pour l'instant l'adoption de la loi de finance de 2015. Celle-ci devra avoir lieu avant le 10 décembre, selon l'article 66 de la Constitution.