La Tunisie franchira bientôt le seuil de la deuxième République qui sera présidée par l'un des deux candidats soit Beji Caid Essebsi ou Mohamed Moncef Marzouki . Depuis qu'on a annoncé les résultats du premier tour des Présidentielles , le problème du «candidat soutenu» s'est posé . Pour quelques partis le choix a été facile , pour d'autres il l'était un peu moins . Tel est le dilemme dans lequel se trouve le parti d'Al Joumhouri dont le leader « Ahmed Najib Chebbi « avait compté vainement sur le parti Ennahdha pour la présidentielle et le fait qu'il avait annoncé qu'il ne soutiendrait pas un parti appartenant à la Troîka d'autre part . Pour quelle position Al Joumhouri va-t-il donc opter pour le deuxième tour ? Suite à la réunion des différents membres du Parti d'Al Joumhouri concernant le deuxième tour des élections présidentielles qui a eu lieu dimanche le 7 Décembre 2014 , Issam Chebbi , porte-parole du parti , a déclaré au «Temps» qu'ils ne vont soutenir aucun des deux candidats et qu'ils ont choisi d'adopter une position neutre . « Neutralité n'st pas synonyme de boycott » Il a précisé par la suite que leur neutralité n'est pas synonyme de boycot des élections car , pour lui , voter est un droit non seulement mérité mais aussi essentiel pour bâtir la démocratie dont tout le monde rêve . Il a après insisté ,dans le cadre du non-conditionnement des avis des sympathisants , sur le fait qu'ils n'agissent sur personne et qu'ils les appellent à voter selon leurs propres convictions et perceptions du processus démocratique . Issam Chebbi a exprimé son total refus de la manière dont s'est déroulé le premier tour qui a été caractérisé par ce qu'il a appelé «une bipolarisation aiguë» . Cette opération , selon lui , au nom d'Al Joumhouri et au nom des autres forces démocrates , a mis à l'écart plusieurs partis et leur a oté presque toutes les chances de faire partie du paysage politique . Il a ajouté que le parti d'Al Joumhouri préservera sa position actuelle jusqu'après les élections . Il a fini par indiquer qu'il n'est pas contre une éventuelle alliance avec d'autres partis même s'il est encore tôt pour en parler et que ceci est envisageable après le deuxième tour . Cette opération dépendra , cependant , des négociations internes et de la situation future de la scène politique . Il espère également que les forces démocrates pourront récupérer leur vraie place , regagner leur situation de base et s'entendre entre-elles pour pouvoir aboutir à une forme de compromis . Convictions actuelles Les alliances entre les partis peuvent prendre plusieurs formes et avoir plusieurs fins . Selon quel critère le parti d'Al Joumhouri choisira-t-il son éventuel et prochain allié ? et à quel point les choix du parti , après le deuxième tour , vont-ils correspondre à ses convictions actuelles ? Les résultats des prochaines élections peuvent changer la donne , surprendre quelques acteurs de la scène politique et constituer un incident diplomatique pour d'autres . Qui sera fidèle à ses positions ce jour là et qui sera prêt à mélanger ses cartes à nouveau .. ??