Après le lancement du programme de coopération transfrontalière « Artisans sans frontière » et dans le cadre de la troisième action de Bizerte Investment, la Chambre de commerce et d'industrie du Nord-Est Bizerte, va organiser aujourd'hui dans la capitale du nord en collaboration avec l'Association de développement régional "DERB" et le Centre de Jeunes dirigeants d'entreprise section Bizerte une table ronde intitulée « Fonds d'investissement et développement régional à Bizerte ». Ce séminaire va connaître une affluence record avec la participation de nombreux professionnels et promoteurs, et sera animé par d'éminents experts en la matière. Pour l'instauration de leviers financiers dans la région Ce forum va permettre aux participants d'étayer les multiples et limites facettes de la notion de capital investissement tunisien, apparue depuis la fin des années 80 à travers la naissance de la réglementation relative aux sociétés d'investissement à capital fixe (SICAF) et des sociétés d'investissement à capital risque (SICAR), qui s'insère dans une logique de financement de projet à la recherche de ressources en fonds propres ou en quasi fonds propres et vise l'investissement dans des sociétés non cotées en bourse, connu sous le nom de capital non coté ou de « private Equity ». Seulement, cette diversité de fonds laisse croire que particulièrement, le parcours de création des projets dans toutes ces phases, depuis la création jusqu'à la concrétisation puis l'accompagnement sont couvertes, alors que du point de vue des investisseurs en capital, que ce soit les SICAR, les SICAF ou encore les fonds communs de placement à risque, ils se trouvent dans toutes les phases de création de projet en concurrence. Une concurrence certes, mais une législation différente leur sont appliqués, parce que le législateur a certes mis en avant la nature du projet d'investissement plutôt que le cycle de financement. Aujourd'hui, tous les intervenants pointent du doigt, un conflit d'intérêt entre les investisseurs en capital qui nuit en partie à leur efficacité potentielle et en particulier à leur potentialité d'accompagner les projets selon les créneaux porteurs régionaux. D'après le constat des associations et organismes du développement regional, certaines régions disposent de leviers financiers tel les SICAR (entre autres) et d'autres en sont dépourvues, à l'image de la region de Bizerte qui est dépourvue de ce type de levier financier, alors qu'elle dispose de créneaux porteurs qui sont identifiés comme pouvant créer de la plus value et qui intéressent les investisseurs en capital et les instruments d'appuis nationaux et internationaux. D'ailleurs, il est temps, pour que la région de Bizerte qui dispose d'un pôle de compétitivité, d'une zone franche et d'un potentiel économique de croissance d'être pourvu d'un établissement financier pour permettre la création de projets à haute valeur ajoutée et cérateurs de richesses et d'emplois.