Incontestablement, l'un des principaux festivals du genre, qui contribue à la valorisation de notre patrimoine oral, à savoir le conte populaire. A l'heure où la technologie moderne et les supports multimédia ont envahi nos vies et nos habitudes, le conte continue à occuper une place prépondérante dans nos traditions et dans notre quotidien. Sans doute, la moralité qu'on peut tirer de chaque conte a toujours une dimension humaine et universelle, car elle traite de hautes valeurs morales indélébiles dont l'homme, où qu'il soit, ne peut se passer. L'amour, la fidélité, la confiance, l'honneur, l'honnêteté, le dévouement, l'union, la tolérance, la patience, la sagesse, la persévérance, la probité, la franchise sont autant de qualités qu'un individu fait ressortir d'un conte de fée ou d'une histoire populaire. En effet, le conte fait partie de la littérature orale ou écrite et peut remplir de nombreuses fonctions dans la société. C'est à la fois initiation, éducation et distraction. Il est ainsi le miroir de la société, d'autant plus qu'il souligne les mentalités, révèle les croyances et valorise certaines conduites chez les individus, notamment les jeunes générations. Ajoutons à cela, la narration, verbale ou écrite, qui s'achemine suivant un schéma quasi immuable chez tous les conteurs, attire l'auditeur ou le lecteur et le tient en haleine, allant de l'équilibre initial d'une situation vers un dénouement généralement heureux où les forces du bien l'emportent sur celles du mal, en passant par les bouleversements des situations et les péripéties vécues par le héros ou les personnages secondaires. Tout cela motive encore nos enfants dont la capacité créative et imaginative pourrait s'améliorer à travers l'écoute ou la lecture d'un conte. La 7è Session du Festival du Conte nous réserve des nouveautés pour cette année qui consistent en l'ouverture du Festival sur de nouveaux espaces culturels : six espaces de la Médina antique. Un choix de la part des organisateurs qui vise à faire participer les autres espaces culturels à cette manifestation, sachant que la Médina demeure un lieu culturel parfait où peut se manifester cette activité. Un programme bien fourni a été concocté par le comité organisateur. On y trouve non seulement des séances narratives assurées par des conteurs chevronnés, mais aussi une exposition de masques et de marionnettes, des lectures libres de contes et surtout des ateliers de thèmes variés et destinés à des âges différents. Le programme démarrera le samedi 20 décembre à 15h avec le spectacle d'ouverture « Farès El Medina » (Cavalier de la Médina) de Ayed Ben Maâkel, qui se déroulera sur la Place du Tribunal, Bir Lahjar et Achouria. A 16h, à Souleimania, les « Contes pour enfants » égayeront nos têtes roses grâce aux soins de Houda Ben Amor. A 18h, le spectacle « Al Jazia » de Baghdadi Aoun sera tenu au Café Culturel « El ALI ». Le dimanche 21 décembre, les festivités commenceront dès 11h avec « Mille contes en un seul » de Raïda Guermassi, au Club Tahar Haddad. Le lundi 22, vers 15h, « Musique et Contes », une séance récréative sera présentée par Farhat Jedid et Baghdadi Aoun. Le Mardi 23, Hatem Bouriel présentera à 15h « Histoires de mon pays ». Le mercredi 24, à 15h, les enfants auront un rendez-vous avec « El Komkom » qui leur sera raconté par Faouzi Lebben. Le jeudi 25, il y aura d'abord « L'œuf du coq »qui sera raconté par Alaeddin Ayoub au Club Tahar Haddad et « Am Salah » par Ikram Azzouz à l'Espace Nejmet La Médina. Le vendredi 26, vers 11h, Faouzia Boumaïza nous racontera son conte intitulé « LeSultant Ignorant » à l'espace Achouria. A 15h, Houda Ben Amor régalera les enfants de son conte « Au début, c'était mille et une nuits ». C'est vers 17h que Laaroussi Zebidi animera le spectacle « Boussaâdia »à Foundok Attarine. Le samedi 27, la clôture sera assurée par la talentueuse Zouheira Ben Ammar qui signera le spectacle « L'histoire se manifeste » au Club Tahar Haddad, vers 15h. Quant aux autres activités qui marqueront ce Festival, on peut citer l'exposition des masques et des marionnettes qui aura lieu du 20 décembre au 04 janvier 2015 en collaboration avec le Centre National de l'Art des Marionnettes. De même, il y aura quatre ateliers dont le premier est consacré aux enfants de 8 à 14 ans et s'intitule : « L'atelier de Hakawati », encadré par Baghdadi Aoun. Il s'étendra du 22 au 26 décembre. Le deuxième atelier s'adressera aux étudiants de l'Institut Supérieur des Cadres de l'Enfance de Carthage Dermech et se tiendra du 22 au 25 décembre à la Achouria. Le 3è atelier s'intitule « L'atelier du Conte et modulation des marionnettes en argile », animé par Habiba Jendoubi, les 24 et 25 décembre. A partir de 11h au Club Tahar Haddad. Le 4è atelier aura pour thème « L'imagination de l'ombre chez l'enfant » et sera présenté par les étudiants de l'Institut Supérieur des Cadres de l'Enfance de Carthage Dermech et encadré par Mouna Jaffel. Il aura lieu les 26 et 27 décembre à partir de 11h au Club Tahar Haddad. Il faut encore mentionner les séances de lecture, prévues du 22 au 25 décembre, qui seront animées par Faten Atiq, au Club Culturel Tahar Haddad.