C'est presque officiel ! Les négociations sociales doivent démarrer bientôt. En fait, c'est ce qui ressort de la dernière réunion tripartite entre le Président de l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) Mohammed Ennaceur , le Premier ministre Mahdi Jomâa et Houcine Abbasi Secrétaire Général de la première centrale syndicale. Une réunion qui a finalement abouti à un consensus entre le législatif, l'exécutif et le syndical pour engager un processus qui doit aboutir au démarrage des négociations sociales. A vrai dire, le recours au pouvoir législatif- l'ARP- de la part du gouvernement pour le démarrage des négociations avec l'UGTT, s'explique par la complexité du dossier. Côté Al Kasbah, on affirme que l'équipe de Mahdi Jomâa n'a pas voulu engager le prochain gouvernement dans un accord d'augmentation salariale. Façon de dire qu'un gouvernement sortant n'a pas le droit de signer un accord qui doit être exécuté par le prochain gouvernement. Conjoncture oblige ; les pressions ressenties sur les dépenses de l'Etat fassent que toute d'une augmentation salariale pour au moins 650 000 personnes, est un lourd fardeau financier pour les caisses de l'Etat. Sauf qu'après le recours à l'ARP, le gouvernement change d'orientation face à la position ferme et catégorique de l'UGTT. Les négociations sociales vont démarrer. C'est à l'ARP de veiller sur l'application d'un éventuel accord. D'autant plus que Mohamed Ennaceur a occupé le poste du ministre des Affaires sociales, un poste qui lui a permis de connaître l'importance d'un apaisement social en Tunisie. De toutes les manières, la tension qui existait autour du dossier doit disparaître. Les négociations doivent commencer dans les prochains jours. Reste à savoir à quel taux les augmentations salariales seront décidées. A la place Mohamed Ali, on parle souvent d'une augmentation salariale de 6%. Un taux assez élevé pour le gouvernement, vu qu'un accord sur les augmentations salariales, couterait des centaines de millions de dinars. Un argument que la première centrale syndicale contredit en annonçant que la paix sociale n'a pas de prix ! Face à la détérioration du pouvoir d'achat des citoyens, les augmentations salariales ne sont plus une option. C'est une obligation dictée par la conjoncture économique ! Quoi qu'il en soit, seules les négociations salariales vont définir à quel taux les salaires de 650 000 Tunisiens, dans le secteur public et la fonction publique seront revus à la hausse. Une chose est sûre. Une éventuelle augmentation ne sera décidée que dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2015.