«Nous n'en pouvons plus de l'eau stagnante et des mauvaises odeurs qui se dégagent du sous-sol ! » C'est un cri de détresse que lancent à l'unisson les salariés travaillant dans l'immeuble situé à Montplaisir (Tunis) et exploité en partie par la Poste Tunisienne et une banque. Sur place, le spectacle est vraiment désolant ! La cave censée servir de parking est inondée d'eau boueuse et impossible d'y pénétrer à pied ou d'y faire stationner des véhicules. Des détritus en tous genres jonchent le sol crasseux. Les fondations pourrissent sous l'effet de l'humidité et des bactéries qui ne cessent de proliférer. Des insectes ont envahi l'espace depuis un bon moment et s'y reproduisent à la vitesse de l'éclair. Et que dire sur l'odeur ? Fétide et répugnante, elle est principalement dûe à la stagnation de l'eau sale ainsi qu'à une des canalisations WC, complètement défoncée depuis plus des années et qui déverse tout son contenu dans le sous-sol. Les salariés travaillant dans ces locaux affirment que les odeurs nauséabondes leur parviennent, hiver comme été, via les tuyaux d'aération. Toujours d'après leurs dires, l'odeur devient encore plus insupportable lorsque la climatisation ou le chauffage sont mis en marche. Dans certains bureaux en haut, l'humidité gagne du terrain et ronge les murs, les fenêtres et le mobilier. Un appel en absence... Le sous-sol est dans cet état lamentable depuis près de 3 ans. Inondé l'hiver, il faut chaque fois attendre l'arrivée de l'été et la hausse des températures pour évaporer toute cette eau. Toutefois, le problème de la canalisation rompue est ininterrompu à longueur d'année. Autrefois, le bâtiment était également exploité par la Direction Générale des Prisons et de la Rééducation (DGPR) qui faisait souvent appel à une entreprise pour évacuer l'eau stagnante du sous-sol. Un gardien était même employé pour veiller sur les lieux. Des travaux de réhabilitation ont même été entamés mais stoppés net lorsque la DGPR a quitté les lieux et a changé de locaux. Depuis, les choses se sont dégradées et le sous-sol est devenu infect. Les salariés de la Poste Tunisienne et plus précisément ceux de la Direction centrale des ressources humaines et ceux de la Direction financière et comptable, qui travaillent non pas au siège situé au centre-ville mais dans cet immeuble, ont adressé à deux reprises des pétitions au PDG de l'entreprise. Une initiative restée sans réponse à chaque fois. Intervention d'urgence Outre l'état d'insalubrité et l'impossibilité pour les salariés de stationner leurs véhicules dans ce parking mis à leur disposition gratuitement, ce qui leur fait des dépenses supplémentaires, bon nombre d'entre eux se plaignent du risque engendré par la stagnation de tant d'eau en bas de leurs bureaux et la prolifération des bactéries et des insectes qui menacent leur santé. Dans cet immeuble, pourtant luxueux en apparence, la situation du sous-sol est vraiment alarmante et risque de s'aggraver au fil du temps. Un cas, parmi tant d'autres, qui devrait pourtant être classé comme prioritaire par les autorités concernées et qui nécessite une intervention d'urgence car il y va de la santé de centaines de salariés !