«Le football africain est descendu 10 ans en arrière». «La Tunisie crie au scandale». « Un cadeau de la CAF à la Guinée Equatoriale »... Ce sont là trois titres parmi les dizaines de réactions relevées après la défaite de notre Equipe nationale an quarts de finales de la CAN devant de bien modestes Equato-Guinéens dans cette soirée de triste mémoire vécue par tous les Tunisiens. Soudoyer un arbitre, pratique courante en Afrique Déjà, lors du tour préliminaire, nous avons eu une première idée de l'arbitrage au cours du match mettant aux prises le Gabon et cette même Guinée Equatoriale. Le pénalty injustifié accordé au pays organisateur lui a ouvert les portes du deuxième tour. Une pratique courante dans une Confédération présidée apr un certain Aïssa Hayatou. Pourquoi cacher que l'on s'attendait à ce même scénario quand le célébrissime Badara Sané désigna le Mauricien Seechurn pour diriger notre match des quarts de finale contre la Guinée Equatoriale. Revenir sur les véritables intentions de la CAF et de sa commission d'arbitrage est inutile dans la mesure où le mal est déjà fait et puis soudoyer un arbitre n'est-elle pas une pratique courante dans le football africain ? Il fallait plutôt chercher ailleurs la véritable origine de cette amère élimination. A un moment où notre Equipe nationale avait toutes les cartes en mains pour aller encore beaucoup plus loin dans l'épreuve. Le sélectionneur doit rendre des comptes Il faut aller la chercher dans les choix tactiques du sélectionneur et sa manière de négocier match par match nos rencontres dans cette CAN 2015 ? A preuve, a-t-on idée d'opter pour un 5-4-1 devant des Equato-Guinéens aux qualités et à l'expérience bien limitées. Le sinistre Seechurn aurait-il eu le culot d'annuler à l'équipe tunisienne plus d'un autre but venu s'ajouter à celui réalisé par Akaïchi ? Nos joueurs ne sont pas parvenus à le faire car victimes des choix tactiques de Georges Leekens. La FTF va demander des comptes à la CAF, OK. Elle doit en faire autant envers le sélectionneur national et ses assistants dans la mesure où ils n'ont pas pipé mot de ces choix. Ce n'est pas la première fois que nos joueurs passent à côté d'une élimination. Nous avons failli quitter plus tôt la compétition après nos piètres prestations devant le Cap Vert puis la Zambie. Et on se permet ensuite de qualifier nos joueurs de « Abtal », héros. Quitter les commissions de la CAF, est-ce la bonne solution ? Le meilleur est à venir. En effet, en guise de « représailles », le président de la FTF Wadii Jerry et trois autres membres fédéraux en l'occurrence Tahar Khantèche, Chiheb Belkhiria et Nabil Daboussi se sont retirés des différentes commissions de la Confédération Africaine de Football dont ils faisaient partie. Est-ce la bonne solution ? Sûrement pas. An contraire leur présence au sein des dites commissions serait beaucoup précieuse à la veille du coup d'envoi des compétitions africaines auxquelles se trouvent impliquées quatre clubs tunisiens. Au moment où on cherche à renforcer notre présence dans l'instance africaine, on la quitte sans raison solide. Alors pourquoi ne pas demander aux commissaires de matches tunisiens, bien sûr, d'en faire autant ? On aura, ainsi, tiré un trait sur la Confédération Africaine de Football. A moins qu'à travers ces retraits, on a cherché à anticiper les éventuelles sanctions de l'instance africaine pour les rendre les moins sévères que possible. Alors là, chapeau. Seechurn de retour à l'île Maurice CAN 2015 terminée pour Rajindraparsad Seechurn. Au cœur de la polémique après le quart de finale de la CAN 2015 qui a opposé la Guinée Equatoriale à la Tunisie, l'arbitre n'officiera plus durant la compétition. Ne figurant pas parmi les arbitres retenus pour la suite de la compétition, le Mauricien de 44 ans est déjà de retour chez lui. Alors que des rumeurs font état de sanctions à son encontre, Anjorin Moucharafou, ancien président de la Fédération béninoise et membre du Comité exécutif de la CAF, a indiqué sur les ondes de RFI qu'il n'en était rien pour l'heure et que c'est la Commission centrale des arbitres qui allait statuer afin de décider s'il y a lieu de sanctionner l'officiel. Accusé de corruption par les tunisiens et de nombreux médias, Rajindraparsad Seechurn doit être fixé sur son sort dans "les prochains jours, si ce n'est les prochaines heures." NDLR :Mission accomplie de l'arbitre mauricien dont la conscience est loin d'être tranquille !