Tonton, pourquoi tu tousses ? Situation sécuritaire sur le fil, situation financière improbable. A part ça, tout va bien. On garde la tête sur l'eau et on respire, plein soleil... Demain sera toujours un autre jour. Moitié vide ? Moitié plein le verre ? Il y a un miracle tunisien, n'en déplaise à ceux qui n'y croient pas. Cela tient à quoi ? Difficile d'y répondre avec précision. Toujours est-il que la précarité, toutes déclinaisons confondues, ça nous connaît. On sortira de l'auberge encore une fois, parce que, à proprement parler, on n'a pas d'autre choix que d'en sortir. Alors on trouvera. Un chemin de traverse, une route de campagne, un raccourci à travers champs, un chemin d'écolier, juste pour l'apesanteur, juste pour ne pas couler puisque l'on ne peut pas, en aucune façon, se permettre ce luxe. Après cela, promis : toutes les pendules seront remises à l'heure juste. Vous donner la recette ? Pas question ! Il faut que le secret soit bien gardé pour que le miracle perdure. Alors, motus ! Ah, les régions ? Pourquoi vous payer un déplacement, lors-même qu'il serait plus simple de regarder, pour une fois, rien qu'une fois, un peu plus loin que le bout de son nez ? La prochaine fois que le sage montrera la lune, ne regardez pas son doigt. Et vous finirez par comprendre que lorsque l'on touche le fond, on ne peut que remonter. Tout ne va pas, ou tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, intra-muros ? C'est un peu en demi-teinte : le clair-obscur ça nous connaît. Il paraît qu'il faut être positif, que cela influe sur tout le reste. Soyons donc positifs. Qui a dit que la situation financière était précaire ? Que du point de vue sécuritaire l'on serait sur les dents ? Que du point de vue des libertés, l'étau se resserre, et qu'on nage en eaux troubles. Allons donc ! Remisez votre pessimisme au vestiaire : cela pourrait être contagieux...