Le parcours de l'ES. Zarzis en 22 journées de championnat n'a laissé personne indifférent. 36 points pour 9 victoires, autant de nuls et 4 défaites ; 28 buts marqués et 15 concédés et un goal différence égal à + 16. Il faut le faire pour une première saison en ligue 1. Le grand mérite des « Akkaras » est à chercher la conjugaison des efforts de toute une ville pour faire de son équipe représentative de l'une des meilleures du pays. Comme de efforts déployés par une direction qui gère parfaitement le quotidien de son équipe professionnelle. Mais également et surtout le travail effectué par un staff technique de grande qualité. Le Temps : Dans quelles conditions avez-vous quitté l'Espérance ST ? S. Kasri : C'était au lendemain de notre défaite devant Al Ahly de Tripoli à Sfax dans la phase des poules de la ligue africaine après celle concédée face à l'ES. Sétif à Radès puis contre le CS. d'Hammam-lif à Radès également. On m'a téléphoné en soirée pour me dire que le club a mis fin à la mission du staff technique, Rud Krol et moi-même. Une séparation que j'estime à l'amiable. Pour finalement atterrir à l'autre Espérance, celle de Zarzis ? Il faut dire que j'étais astreint, à mon corps défendant, à un mois d'inactivité avant d'être contacté par les responsables de l'équipe de Zarzis qui venait d'accéder en ligue 1. J'ai accepté le pari pour ne pas dire le défi d'autant plus que l'objectif des responsables sudistes était de le maintien tout en mettant sur les « rails » une équipe en mesure de faire mieux la saison d'après. Vos débuts n'ont, sûrement, pas été aussi faciles que prévu ? Je m'attendais à rencontrer des difficultés dans la mesure où je n'avais aucune idée sur l'ES. Zarzis et encore moins sur ses joueurs. J'étais, néanmoins, persuadé que je suis en mesure de répondre à la confiance placée en ma personne. L'omniprésence des responsables, leur sérieux et leur bonne volonté étaient visibles à l'œil nu. On pouvait faire du bon travail ensemble. Rester invaincus (deux victoires et six parités) lors des huit premières journées du championnat, donc sans la moindre défaite, vous y attendiez-vous à chaque dimanche que Dieu fait ? D'abord, j'aimerais vous dire que nous avons effectué quelques recrutements ciblés après avoir libéré quatre joueurs dont deux étrangers, ces derniers revenaient chers à l'équipe. En gagnant leurs deux premiers matches dont un en déplacement devant le CS. d'Hammam-lif, les joueurs ont pris confiance en leurs moyens et ont continué à engranger les points. L'équipe a concédé sa première défaite à Métlaoui dans un match qu'elle était en mesure de remporter. Elle a, néanmoins, continué à réaliser de bonnes performances. Terminer la phase aller à la 6ème place du classement général avec seulement deux défaites en 15 matches soit aussi bien que le Club Africain et l'Espérance de Tunis et mieux que l'Etoile et le Club Sfaxien qui en comptaient trois, où en est le secret ? Il n'y a pas de secret. Seule la persévérance dans le travail, le sérieux et la discipline des joueurs et les compétences de Nabil Laamouri notre préparateur physique ont fait que l'ES. Zarzis se taille une place de choix dans le classement de la ligue 1 la première année de son accession. Pourtant, on a commencé à douter de l'état d'esprit de vos joueurs à l'entame de la phase retour avec cette défaite concédée à Gafsa ? Ce fut une défaite qui restera en travers de la gorge pour la seule raison qu'elle est imméritée et je n'aimerais pas y revenir. Toujours est-il que les joueurs ont démontré par la suite qu'ils n'ont rien perdu de leurs qualités et encore moins de leurs ambitions alignant quatre victoires dont deux en déplacement, un nul et une défaite contre l'Espérance de Tunis dimanche dernier à Radès. Un match au cours duquel votre équipe a démontré qu'elle n'est pas venue pour limiter les dégâts ou au moins pour ramener le nul de Tunis ? Ce fut, à mon avis, un de nos meilleurs matches de la saison, le meilleur même. Nous n'avons jamais pensé à fermer le jeu partout où l'on se déplace et notamment quand nous jouons contre les équipes du haut du tableau. Nos choix tactiques sont les mêmes à chaque rencontre : évoluer avec un seul pivot, deux relayeurs et deux joueurs de couloir, tout en cherchant à se repositionner à temps. Comment percevez-vous la suite du championnat pour l'ES. Zarzis ? Nous allons continuer à évoluer avec le même esprit c'est-à-dire aborder tous nos matches pour les gagner. Avec l'espoir de retrouver notre terrain et sa pelouse. Je ne vous cache pas que la surface synthétique du terrain de Ben Gardanne nous a beaucoup handicapés. Vous avez employé tout à l'heure le mot ambitions. Est-ce à dire que vous visez une participation dans une compétition africaine ? Ecoutez, notre premier objectif est de terminer cinquième, ce qui n'est pas mal pour une première saison en ligue 1. Cela ne nous empêchera pas d'ambitionner de faire mieux sachant que nous allons accueillir l'Etoile SS, le Club Sfaxien et le Club Africain. Pour être plus clair, jouer le rôle d'arbitres dans la course au titre ? Pourquoi pas et nous sommes bien placés pour le faire. La belle aventure peut se poursuivre.