Une exposition accueille les artistes de la collection africaine d'art contemporain de Sindika Dokolo, la plus importante du continent. C'est à Porto, au Palacio de Cristal, galerie Almeida Garrett, que 80 pièces de la collection africaine d'art contemporain de Sindika Dokolo, qui en compte quelque 5 000 à Luanda, sont exposées jusqu'au 17 mai. Un nouveau chapitre s'ouvre dans l'histoire qui relie le Portugal, ancien pays colonisateur, à l'Angola, ancien pays colonisé, où ce jeune homme d'affaires de père congolais et de mère danoise vit et travaille. Marié depuis 2003 à Isabel dos Santos, fille aînée du président angolais José Eduardo dos Santos, Dokolo s'engage très tôt dans l'aventure de l'art, rachetant la collection de Hans Bogatzke, et l'enrichissant constamment en constituant depuis 2004, avec l'artiste angolais Fernando Alvim, une "mine" où l'Afrique, y compris la diaspora, scintille dans son extraordinaire créativité. Dans la foulée, il crée une fondation qui porte son nom. À l'heure où la Biennale de Venise bat son plein, celui qui fut en 2006 à l'origine du premier pavillon africain à Venise "s'expose" sous le signe de "You love me, you love me not". L'Afrique des clichés est mise à mal par les plus grands créateurs du continent : coup d'œil sur cet événement.À voir jusqu'au 17 mai.