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A Paris, l'Amour se débarrasse de ses cadenas !
Publié dans Le Temps le 11 - 06 - 2015

Désormais, les amoureux de Paris sont appelés par la mairie de la ville Lumière à tenter l'amour sans cadenas.
Le rituel parisien date de 2008 et consistait à accrocher un cadenas au pont des Arts. Une néo-coutume qui voit le jour au début des années quatre-vingt-dix, chez les couples touristes qui, pour sceller leur amour, accrochent un cadenas sur un monument y inscrivent leurs initiales et jettent la clé dans l'eau.
Sauf que, sécurité oblige, la mairie de Paris se voit contrainte d'enlever, le1er juin, tous les cadenas du Pont des Arts. Une coutume contemporaine qui touche à sa fin pour mettre un terme aux plus nostalgiques des amoureux habitués des lieux.
Fermé pendant une semaine, du 1er au 7 juin 2015, le Pont des Arts ne résiste plus à l'amour. Mais, à la grande stupeur de tout le monde, il succombe au charme de la calligraphie arabe et de bien d'autres expressions artistiques du Street art. Les réactions des passants et des internautes étaient mitigées. Entre ceux qui sont attristés et d'autres qui le sont moins, parce que la survie du monument en dépend, les avis étaient partagés.
Sur décision de la mairie, les cadenas de l'amour quittent le Pont des Arts et sont supplantés, provisoirement, d'ici l'automne, par des calligraphies arabes et des graffitis assurés par des artistes de renommée internationale dont le célèbre calligraphe-tagueur tunisien El Seed. Un artiste hors-pair qui s'est plié avec la modestie et le naturel d'un artiste sensible, d'accorder une interview exclusive.
Le Street Art, un art engagé
Né à New York dans les années 1970, l'Art urbain ou le Street Art se déploie dans la ville et en fait sa galerie à ciel ouvert où les artistes donnent libre cours à leurs inspirations artistiques.
Il s'agit d'une expression artistique qui vient mettre en porte-à-faux à toutes les formes conventionnelles de l'art. Munis de bombes de peintures, les tagueurs créent spontanément. Leur toile n'est autre que les murs des villes. Demeures modernes ou bâtisses anciennes, pont ou tunnel, sont couverts de graffitis hauts en couleurs et riches en symboles. Comme toute forme artistique, le Street art est un moyen d'expression engagée pour dénoncer ou critiquer une réalité parfois lourde à porter.
L'art urbain a vu le jour en Tunisie bien plus tard, dictature et censure obligent. Les années 2000 voient cette floraison de jeunes tagueurs tunisiens. Marginalisés, ces derniers sont pourchassés, arrêtés, persécutés et parfois même emprisonnés pour avoir osé faire des tags sur les murs. Le Street Art à la tunisienne devient alors un moyen de lutte contre la répression policière et la voix des classes défavorisées. Plusieurs jeunes sont arrêtés même au lendemain de la chute de l'ancien régime. D'autres sont traînés devant la justice du temps de la Troïka comme le groupe de tagueurs Zwewla.
Pourtant, ces artistes font parler les murs, portent la voix d'une majorité qui vit dans l'ombre de la pauvreté. Leurs messages dérangent.
Au fil du temps, la donne a changé. Lancé par le galeriste Mehdi Ben Cheikh (Itinérance, Paris), le projet Djerbahood a réuni, durant l'été 2014, plus d'une centaine d'artistes de 30 nationalités. Il a estompé les frontières et ouvert grandes ouvertes les portes au Street Art en Tunisie. Les artistes ont investi les lieux transformant un village en un musée à ciel ouvert. Les murs, jadis tristes et menaçant, deviennent un espace d'expression artistique universelle.
Aujourd'hui, la scène calligrafitiste tunisienne peut s'enorgueillir d'avoir franchi un pas spectaculaire. En effet, avec l'ouverture d'une galerie d'art urbain, «32 Bis», un espace conçu et réaménagé exclusivement aux artistes tagueurs et aux calligraphes, les tagueurs tunisiens peuvent voir plus sereinement leur avenir d'artistes. Ce concept est, comme nous l'avons précédemment annoncé, celui du galeriste Mehdi Ben Cheikh. Il renouvelle l'expérience avec son artiste-phare, le calligraphe tunisien El Seed. Après avoir fait parler "les murs perdus" du monde, métamorphosé la tour Paris 13 et l'Institut du Monde Arabe, l'artiste met le cap, cette fois-ci sur le Pont des Arts à Paris.
Il fait partie de ces quatre artistes qui sont invités par la mairie de Paris pour remplacer les célèbres cadenas de l'amour par des graffitis dont la calligraphie arabe. Jace, Brusk, Pantonio et El Seed munis de leurs bombes de peinture, redécorent le Pont des Arts. Chaque graffiti est porteur de message. Celui d'El Seed prône la tolérance et l'amour.
Le Temps est entré en contact avec lui. Humble et chaleureux, il accueillit cette initiative avec beaucoup d'émotion.


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