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Espoirs... malgré la morosité
Publié dans Le Temps le 17 - 11 - 2015

Déjà avant le carnage de Paris les Tunisiens déprimaient, comme ne cessent de le répéter plusieurs psychiatres de renom, dont les cabinets ont connu une montée du nombre de patients. Une certaine morosité règne chez un grand nombre de citoyens. La situation géopolitique sur les deux rives de la Méditerranée, pourtant mer de paix, n'apporte rien de positif. Et, pourtant, l'espoir existe. Certes, il ne doit pas être béat. De toute façon, ce n'est pas l'ambiance d'une guerre planétaire et l'humanité a bien survécu à deux guerres mondiales suivies par un mouvement sans précédent, de réveil dans les ex-colonies, finalisé par des guerres, soulèvements, négociations et indépendances.
Qui peut le plus, peut le moins. Certes notre paysage politique n'offre rien de très attirant, mais la gravité de l'héritage des années de braise, autorise une certaine patience. On ne peut demander aux partis politiques formés sous la dictature de se mettre rapidement au diapason de l'évolution des attentes des citoyens. Celles-ci sont de natures sécuritaires, économiques, fiscales et sociales. Point de revendication exclusivement politique. Plus encore, une fausse « indifférence » a été constatée chez le citoyen ordinaire, puisque les dernières opérations terroristes n'ont pas suffit pour changer de programme. Les salons de thé sont aussi pleins qu'avant, ainsi que les espaces de loisirs. C'est que le Tunisien tout en étant désireux de tout savoir, garde son flegme et préfère la vie aux cris de désespoir. D'ailleurs le lourd feuilleton de la crise au sein de Nida Tounès, a certes intéressé le citoyen ordinaire. Toutefois, les feuilletons quotidiens syriens et turcs ont la priorité. Le sourire est là, en dépit de la morosité générale. Chacun, s'accrochant à la bonne vie, se débrouille, en fonction de ses moyens, pour ne pas sombrer dans un désespoir inutile.
La plus belle femme du monde ne peut....
De l'autre côté de la barrière le Gouvernement, sans tapage fait de son mieux. « Telles sont les limites de Dieu » ou comme on le dit en arabe « Wa tilka houdoud Allah », à propos de la prestation du Gouvernement Essid. Toutefois, comme le montrent les derniers sondages, les côtes respectives des trois présidents sont en grande baisse. Le chef du Gouvernement a intérêt à se muer en Amiral, un grand, pour pouvoir naviguer en haute mer très agitée, avancer sans regarder le rétroviseur, car le temps presse, si l'on veut conduire le navire Tunisie, à bon port. Par ailleurs, tout le monde est, aujourd'hui, confronté à la dure réalité. A qui la faute ?
La responsabilité citoyenne
Nabil Belaâm, DG d'Emrohd Consulting, affirme au Temps : «A mon avis nous sommes tous responsables. Aujourd'hui, il est devenu trop facile de mettre la faute sur les politiques et les membres de l'exécutif avant de faire son propre ménage. Je pense qu'en dehors de la responsabilité des partis politique, il y a une responsabilité citoyenne aussi. Les gens sont aujourd'hui impatients, ils veulent tout à la fois, le rendement au travail laisse à désirer, on aime le gain rapide et facile, d'où la prolifération de la contrebande, du commerce parallèle et de la corruption. Les frustrations et les revendications font partie du quotidien du Tunisien. Il vit dans une situation d'insatisfaction chronique.
Je constate que le Tunisien devient de plus en plus replié sur lui-même et peu enclin à prendre part à la vie collective et citoyenne. A la longue, cette situation va renforcer son incapacité à se remettre au travail sérieusement. Car lorsqu'on ne parle que de ce qui va mal ça va finir par peser lourd. Aujourd'hui, tout le monde doit se relever et doit reprendre son souffle. C'est une question de santé psychologique de la société, qui devient de plus en plus fragile. La conséquence est que la participation civile et citoyenne risque de s'affaiblir voire de décrocher. Espérons que non, car l'affaiblissement de participation démocratique aboutira forcément à l'affaiblissement des institutions et au découragement de nos jeunes à militer au sein des représentations quelles soient civile ou politique ».
Que faut-il faire concrètement ?
Là, l'expert en sondages d'opinions, avance : « Face aux exigences sociales croissantes : augmentation des salaires, emplois, amélioration du pouvoir d'achat, il ne faut surtout pas proposer des solutions de type échappatoire. Les actions de « toilettage » ne servent pas à amorcer la crise. Il faut engager des réformes structurelles de grande ampleur ».
Il est vrai que nous vivons aujourd'hui, une crise de confiance. « Cette crise de confiance est une crise de l'offre politique qui n'est pas en phase avec les attentes du citoyen. Dans plusieurs domaines, il y a beaucoup trop de laisser - aller. Les autorités et les institutions n'arrivent plus à faire respecter la loi. Aujourd'hui, nous avons besoin d'une justice qui fasse son travail et que les lois en vigueurs soient respectées, il va de soi. Nous avons besoins, aussi, d'entamer un débat sincère sur les problèmes de fond : telle que les inégalités régionales, la justice transitionnelle, etc. Les responsables politiques doivent tirer les leçons de l'échec de la Troïka et non pas « tirer un trait ». Aujourd'hui, nous vivons un moment critique de notre histoire. Il est impératif que les diverses composantes et forces politiques travaillent dans un climat d'entente et de cohésion, et il est indispensable de réconcilier le citoyen avec le politique », conseille Nabil Belaâm.
Les constantes à ne pas ignorer
Certaines constantes ne doivent pas être oubliées, pour comprendre le profond, voir caché optimisme du Tunisien moyen qui ne croit plus à la Rue pour résoudre ses problèmes. Dans cet ordre d'idée il est certain que la Démocratie nous séduit de plus en plus, la République nous soude. Si les valeurs universelles des Droits de l'Homme et les fondamentaux de notre civilisation nous ont aidé à en finir avec la dictature, pour faire table rase du passé, aujourd'hui nous sommes devant une échéance historique, gagner la guerre contre le terrorisme. Sans oublier les attentes du citoyen. La République n'a-t-elle pas ses grandes valeurs que les Ahmed Mestiri, Ahmed Ben Salah et Mustapha Filali, devront répéter et rappeler à tous ?


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