« Satisfaire l'animal non-penseur, pour ensuite satisfaire l'Homme», telle est l'approche, peu commune, que Abdelhamid Falfoul a choisie comme thèse pour son projet de fin d'études en architecture, un Zoo virtuel. Agé de 30 ans, Abdelhamid Falfoul fonde déjà sa propre agence d'architecture ‘'Behind perspective ‘' spécialisée dans l'aménagement de masse et projette de concrétiser son PFE. Le Temps : Jeune vous avez déjà accompli pas mal de choses. Parlez-nous-en. Abdelhamid Falfoul : Je suis diplômé du Lycée Pilote des Arts, spécialité arts plastiques et peinture. En 2006, j'intègre l'Ecole nationale d'architecture et d'urbanisme de Tunis. Six ans au cours desquels, j'ai eu la chance de passer un an aux Etats-Unis, six mois en Egypte et un an à Belgrade. Des expériences fort enrichissantes qui m'ont permis d'acquérir des connaissances et de m'ouvrir l'esprit. En novembre 2014, j'ai présenté mon projet de fin d'études intitulé ‘' l'illusion de la liberté'' une approche plus adaptée du Zoo de belvédère de Tunis. J'ai décroché mon diplôme avec une mention très bien grâce à ce projet. Par ailleurs, je gère ma propre agence d'architecture qui est ‘'Behind perspective ‘' qui s'occupe principalement de l'aménagement de masse, comme les festivals. Je suis aussi professeur de scénographie au Lycée Pilote des Arts. Et ce Zoo virtuel. Et pourquoi est-il virtuel ? Comme je l'ai mentionné, le projet s'intitule « l'illusion de la liberté », qui est une version plus adaptée du Zoo du Belvédère de Tunis. Une réorganisation spatiale qui illustre une scénographie de limites et les microclimats avec une extension vers une unité, le bâtiment machine futuriste : le Zoo virtuel. Satisfaire l'animal non-penseur est un défi, pour ensuite satisfaire l'humain. Un changement des rôles de l'extravertie vers l'introvertie. Bien sûr le projet ne néglige pas le rapport avec la nature dans son intégration. Ce projet comporte deux volets, le premier qui est la restauration du réel. Et le deuxième est l'application du virtuel. On ne peut appliquer le virtuel que si on restaure. Depuis 2012, nous attendons l'accueil de deux éléphants que la Tunisie a commandés. D'où mon choix du zoo virtuel. J'ai préféré commencé à imaginer et créer, dans la limite du possible, afin d'envisager la restauration et ensuite l'application de mes plans. C'est grâce au Dr égyptien Tarek Naga et à mon encadreur tunisien Karim Chaâbene qui m'ont pris en charge et aidé à donner jour à ce projet. Quels sont vos projets d'avenir ? Je suis toujours en train de travailler sur ce projet. Je le développe afin que je puisse le présenter au ministre de la Culture et ainsi concrétiser le Zoo virtuel. Ce projet me tient vraiment à cœur et j'y attelle depuis des années. Je voudrais aussi poursuivre ma passion et reprendre le théâtre.