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Recours à des experts français et espagnols. Une sorte d'assistance technique, en somme... Artisanat: Pour un regain de modernisation et de compétitivité...en attendant les prix
Ca y est, le projet de jumelage entre l'Office National de l'Artisanat (ONA) et des structures similaires de la France et de l'Espagne a démarré depuis septembre. Pour mieux sensibiliser les intervenants quant à l'importance de ce programme, un séminaire a été organisé, hier à Tunis par l'ONA. Cette initiative s'inscrit dans le cadre du renforcement des capacités institutionnelles de l'ONA pour la promotion de l'artisanat. Elle concrétise en fait, l'un des objectifs de la stratégie nationale du développement du secteur. Une stratégie qui sera concrétisée d'ici 2016. Le secteur de l'artisanat occupe une position importante dans l'économie nationale. Il emploie la plus importante main-d'œuvre en Tunisie avec 300 mille artisans. Toutefois, c'est un domaine qui a toujours été fragile et mal structuré ce qui réduit sa rentabilité économique. Cette phase va être dépassé, car les responsables et les intervenants sont passés à l'action pour restructurer l'artisanat tunisien et ce en ayant recours à l'expertise étrangère. Ainsi, le projet de renforcement des capacités institutionnelles de l'ONA qui sera réalisé avec l'appui l'Union Européenne. Pendant deux ans, des experts français et espagnol apporteront leur savoir-faire aux différents responsables tunisiens, notamment les délégués régionaux, les directeurs des départements...Cette assistance technique s'inscrit dans la ligne droite du Programme d'Appui à la mise en œuvre de l'Accord d'Association, le P3A qui vise de son côté à soutenir les efforts de l'administration et des institutions publiques tunisiennes. Le jumelage entre la Tunisie, la France et l'Espagne ne pourra en fait qu'être bénéfique pour le secteur en le rendant plus compétitif et en le modernisant davantage. D'ailleurs, quatre objectifs spécifiques ont été fixés préalablement constituant ainsi les composantes du programme. Il est question essentiellement de renforcer la structure centrale de l'ONA et de dynamiser les structures régionales, d'améliorer le système d'information sur le secteur, de développer une démarche qualité pour des produits de l'artisanat et de promouvoir la créativité et l'innovation au sein du secteur et diversifier la commercialisation et l'exportation des produits artisanaux. Le programme vise aussi à favoriser le partenariat et la concertation entre l'office et les associations professionnelles du secteur, les institutions d'appui au secteur privé et des institutions homologues de l'Union Européenne. Travail plus structuré Désormais, les cadres de l'office vont œuvrer de manière plus structurée, en d'autres termes en se basant sur des objectifs bien déterminés et selon un programme annuel. L'information circulera au sein de l'office plus rapidement car il y aura un système interne plus efficace. Les cadres bénéficieront également des sessions de formation, d'ailleurs, 28 missions sont programmées. Les experts apporteront leur soutien à l'office lors du développement de l'observatoire comme ils proposeront des nomenclatures spécifiques à l'artisanat tunisien en plus de l'élaboration de monographies produit. Par ailleurs, l'ONA définira un plan de communication et de diffusion de l'information. Ainsi, la participation tunisienne dans les manifestations internationales connaîtra un nouvel essor. La stratégie de promotion de notre artisanat ne sera pas événementielle ou occasionnelle. Ca sera un travail continu et mieux structuré. Toujours dans le même contexte, la démarche qualité sera intégrée davantage dans le processus de travail de l'office. Les artisans tunisiens auront ainsi, à produire des articles de qualité susceptibles de franchir le marché international et de s'imposer davantage. Cette composante va en parallèle avec la promotion de la commercialisation et de l'exportation. Mais il ne faut pas oublier un facteur déterminant du développement du secteur ; la promotion de l'innovation er de la créativité. Cet élément constituera une partie intégrante du programme de jumelage avec la France et l'Espagne. Mais comment se justifie le choix de ceux deux pays. Pour répondre à cette question, M. Mohamed Bousaïd, Directeur général de l'ONA a précisé que le choix s'est fait suite à l'identification de plusieurs points de similitude. Finalement, le projet de jumelage permettra d'établir un partenariat entre les différents acteurs et intervenants qui se rapportent au domaine. Des conventions-cadre entre l'office et d'autres institutions seront signées à cet égard sans oublier l'instauration des liens entre l'ONA et des réseaux de l'UE pour promouvoir le secteur. A signaler que le travail a déjà démarré depuis le mois de septembre et que des visites de formation ont été réalisées au profit des délégués régionaux de l'artisanat. Ils ont en fait visité l'Espagne pour avoir une idée, notamment, sur la formation dans le domaine, la couverture sociale des artisans et la commercialisation de leur produit qui est labélisé. Cette stratégie ambitieuse qui cible notamment à créer 112 mille postes d'emploi et de promouvoir la part des exportations du secteur à 8,9 % sera concrétisée à l'horizon de 2016. Serons-nous capables à atteindre ces objectifs ? Sana FARHAT Et les prix ? L'artisanat est une activité qui a pour vocation de mettre en valeur notre réserve et patrimoine national. C'est une branche confiée aux experts dans le domaine depuis longtemps, qui eux aussi l'ont acquisde leurs ancêtres. Notre patrimoine est riche et varié. Il est question notamment de l'artisanat de la soie, de la bijouterie, du meuble et de la tapisserie...S'il existe encore des citoyens qui payent cher les habits fabriqué en soie, question de fidélité aux traditions, d'autres passionnés par les produits artisanaux se contentent seulement de contempler les articles exposés dans les espaces qui leur sont réservés. En fait, les prix affichés sont très souvent exorbitants et excessifs, ils ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Un tapis en laine se vend à des milliers de dinars. Il est vrai que le développement du secteur est tributaire de la restructuration des institutions veillant à cette activité, mais il faut aussi revoir d'autres composantes essentielles notamment les prix pratiqués.