Un chiffre tout d'abord : 500 millions de dinars, montant alloué à la subvention des hydrocarbures pour 2016. Un chiffre tel qu'il est indiqué dans le budget de l'Etat pour l'année en cours, fait apparaître une baisse de 50% par rapport à l'année 2015. C'est l'effet conjoncture. La baisse remarquable des cours mondiaux de pétrole fait de sorte que la facture énergétique épouse la tendance baissière. Chiffres à l'appui. D'après les données communiquées par Mongi Marzouk, ministre de l'Energie et des Mines dans une interview accordée à l'Agence TAP, les subventions allouées aux hydrocarbures ont baissé d'environ 89% entre 2013 et 2015. En termes de dépenses, la caisse générale de compensation consacrait en 2013 environ 3,8 milliards de dinars pour la subvention des hydrocarbures. D'après, Mongi Marzouk, cette donne n'est que la résultante d'une baisse remarquable des prix mondiaux de pétrole. Tout au long des douze derniers mois, ces prix ont régressé d'au moins de 45% pour une moyenne de 34 dollars américains par baril de pétrole. Mais, pour quoi les prix à la pompe ne baissent-ils pas ? Ajustement automatique Quelques mois auparavant, le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie déclarait que les répercussions de la baisse des prix de pétrole sur la balance commerciale du pays est une énigme. Façon de dire quand les prix baissent il n' y a aucune incidence sur la facture énergétique ou encore la balance commerciale du pays, des explications s'imposent. La réponse telle qu'elle est fournie par Slim Chaker, ministre des finances consistait à une baisse non significative des prix à la pompe. C'est ainsi que la loi des finances 2016, a prévu une baisse entre 20 et 50 millimes dans les prix de l'essence et du gasoil. A cet égard, il convient de rappeler que la loi d'ajustement automatique des prix à la pompe telle qu'elle est appliquée à partir de 2010, consistait à une prise de moyenne sur 6 mois pour évaluer l'évolution des prix. Une moyenne qui servira aux tuteursde décider une baisse ou une augmentation des prix. A priori, le gouvernement s'est référé à cette loi pour décider les dernières baisses des prix à la pompe. Est-ce suffisant ? La Solution réside en principe dans un ajustement automatique des prix à la pompe, en fonction de l'évolution des prix de pétrole à l'échelle mondiale. Entre autres, il s'agit de l'indexation des prix à la pompe aux prix internationaux du pétrole. D'après, le ministre de l'Energie et des Mines, le gouvernement se penche actuellement sur la préparation et la mise en place d'un mécanisme d'ajustement automatique des prix à la pompe. Promesse de Gascon ?