C'est « L'effet pétrole ». Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit un surcroît d'un demi-point de croissance mondiale. Une conséquence immédiate de la chute des prix mondiaux de pétrole. Plus précisément, la chute d'environ de 50% (depuis la mi-juin) des prix mondiaux, viendra doper la croissance mondiale pour les deux années prochaines. Cette donne pourra faire gagner le monde entre 0,3 et 0,8% de croissance. Une information parue sur un l'un des blogs du FMI (http://blog-imfdirect.imf.org/) où Olivier Blanchard économiste en chef de au FMI Olivier Blanchard et Rabah Arezki, responsable de l'équipe de recherche sur les matières premières, expliquent dans une note que les pays importateurs de pétrole pourraient pofiter de cette nouvelle donne. Une donne qui favorisera la baisse simultanée, des coûts supportés par les importations de l'énergie et des coûts de production ainsi que la baisse de ce qu'on appelle souvent inflation importée. Par conséquent, leurs déficits budgétaires et commerciaux de cette catégorie de pays seront appelés à baisser. Selon la même analyse, « l'effet pétrole » induira également une hausse des PIB des premières puissances économiques mondiales, la Chine et les Etats-Unis en l'occurrence. A en croire aux propos d'Olivier Blanchard et Rabah Arezki, en Chine la croissance du PIB varie entre 0,4 et 0,7% alors que pour l'économie américaine, les effets escomptés de la chute des prix de pétrole engendreront une croissance qui varie entre 0,2 et 0,5%. Et la Tunisie dans tout ça ? Pour la Tunisie, classée comme pays importateur du pétrole, la chute des prix mondiaux de pétrole conduira à une chute de la facture énergétique qui a connu une augmentation annuelle moyenne de 19% de 2010 à 2013. Pour l'année en cours, le gouvernement a déboursé pas moins de 3.200 millions de dinars, pour la subvention des hydrocarbures. Un montant qui représente 27% du déficit commercial global du pays. Et même avec la chute des prix, quelques mois avant, le ministre de l'économie et des finances a annoncé que l'Etat continuera à subventionner les hydrocarbures. Car, a en croire aux propos de Hakim Ben Hammouda, la caisse de compensation n'atteindra son équilibre qu'avec un prix mondial qui varie entre 50 et 60 dollars. Pour l'instant, les prix mondiaux sont en deçà de la barre de 60 dollars et la caisse générale de compensation devrait atteindre son équilibre, y aura-t-il une baisse des prix à la pompe ? La réponse vendra de la part du ministre de l'Industrie, de l'énergie et des mines qui a écarté toute idée d'augmentation des prix du pétrole alors qu'il n'a jamais parlé d'une éventuelle baisse, sachant que la loi de finance 2014 a été élaboré sur la base d'un prix de baril de 110 dollars, ce qui est de nature a alléger la facture énergétique. Cette baisse est toutefois, compensée en une grande partie par la montée en force du dollar américain par rapport au dinar tunisien. La dépréciation du dinar tunisien face au dollar engendre une augmentation des coûts d'importation du pétrole. Explications ? Le dollar a franchi la barre de 1,860 dinar. Sachant que toute variation de 10 millimes de taux de change entraîne des coûts supplémentaires de 30 millions de dinars par an, la facture énergétique sera encore alourdie, malgré la baisse des prix mondiaux du pétrole. Histoire de parler d'un effet prix absorbé par un effet de change. Mais à quel point la variation du taux de change a absorbé la variation des prix mondiaux de pétrole ? Nous y reviendrons. La chute de pétrole: les explications avancées ! Nombre d'explications sont avancées lorsqu'on explique la chute phénoménale des prix de pétrole à l'échelle internationale. Analystes et Experts imputent principalement la baisse des prix au développement des ressources non-conventionnelles, entre autres le gaz de schiste aux Etats-Unis, qui a fait augmenter la production à hauteur de 10 millions de barils. Le phénomène d'une croissance économique mondiale molle et faible laisse entendre ce constat.