Décidément, " les Pharaons " nous tiennent et ne comptent pas nous lâcher de sitôt ! Après nous avoir empêché de dépasser le stade des quarts de finale au dernier Championnat d'Afrique des Nations en Angola, voilà qu'ils nous privent d'une finale arabe. Pourtant nous avions toutes les chances d'y accéder étant donné le groupe assez facile auquel nous appartenions. Ayant pu nous défaire aisément du Qatar, de la Libye, du Soudan et de l'Irak nous avons, malheureusement buté contre la Jordanie terminant ainsi second de notre groupe et tombant sur le pays organisateur en demi finale, l'Egypte. Avec un effectif jeune et de nouveaux sélectionnés, notre cinq national n'a pas démérité mais pêche encore par trop d'inexpérience et de déchets techniques. Le jeu des nôtres demeure, aussi très périphérique. Nous n'avons pu remonter un écart de 10 points et reprendre confiance que par le biais d'une grande réussite dans les tirs à grande distance des deux maîtres canonniers ; Béchir Hdidane et Atef Maoua. Par ailleurs nous n'avons pas enregistré de style de jeu particulier ou de variations dans les options offensives. Ainsi, les joueurs intérieurs ont très rarement reçu le ballon. Si on exclut la fougue et le culot du jeune Makrem Ben Romdhane (18 ans) qui a fait preuve d'une grande puissance physique et d'un excellent esprit d'initiative, les pivots sont restés muets. Il faut dire que l'absence de Hamdi Braâ, blessé lors du tournoi du Roi Abdallah de Jordanie s'est fait lourdement sentir et la sortie de Amin Rzig pour cinq fautes, à la dernière période, a lésé la défense et défavorisé ses coéquipiers aux rebonds offensifs et défensifs. Le poste un (l'organisateur) demeure, aussi un réel problème pour l'équipe puisque Laghnej est un joueur fantasque et irrégulier et la solution de rechange trouvée par Adel Tlatli en Amor Mouhli n'a pas été payante. Ce dernier, habitué à être un ailier finisseur a paru fébrile et a fait preuve de précipition dans les actions offensives qu'il entreprenait. Ses maladresses et ses pertes de balle à la fin du quatrième quart temps nous ont été fatales. Le staff technique tunisien doit travailler à remédier à cette insuffisance qui est entrain de nous handicaper manifestement. La formation de joueurs aux qualités requises pour occuper ce poste à savoir, la rapidité dans la montée de balle, une vision du jeu développé, la maturité tactique, les décisions rapides et adéquates dans les choix offensifs ainsi que la dextérité dans les tirs et la capacité de fixer la défense, s'avèrent désormais aussi nécessaires qu'urgentes. Par contre, en défense le groupe s'est nettement amélioré et a montré qu'il avait du cœur et un bon mental, ne baissant pas les bras et se débattant jusqu'à la fin. Il s'en est fallu de peu pour vaincre de modestes Egyptiens mais encore une fois nous avons échoué. Les deux formations valables de cette joute ; la Jordanie et l'Egypte nous ont battus. Le chemin reste, donc long et studieux devant cette équipe afin qu'elle comble ses lacunes, pallie à ses carences techniques et tactiques et se forge une personnalité. Une troisième place dans un Championnat arabe (si la Tunisie arrive à battre l'Arabie Saoudite aujourd'hui) ne peut être satisfaisante pour une Nation qui aspire à entrer dans les quatre meilleurs d'Afrique.