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Que reste t-il de l'empreinte française ?
Publié dans Le Temps le 20 - 03 - 2016

Quelle empreinte de la France et des Français reste t-il en Tunisie, 60 ans après l'Indépendance ? Peu et beaucoup selon d'où on se place.
Il s'agit d'une influence qui perdure jusqu'à nos jours et qui peut être résumée en trois principaux aspects, en l'occurrence, la persistance de la langue française, le réseau d'écoles françaises et le volet urbanistique et architectural dans certaines villes, plus particulièrement Tunis et Bizerte, sans oublier une communauté relativement importante par rapport à celle de ses homologues européennes.
L'impact de la langue française est le plus frappant dans le sens où il s'agit d'un fait vécu au quotidien. En effet, tous les Tunisiens comprennent le français, nombreux sont ceux qui le parlent et la plupart, pratiquent le « franco-arabe ».
C'est un héritage qui se perpétue de père en fils grâce à l'enseignement du français et d'un bon nombre de matières en langue française tout le long des divers cycles scolaires allant de l'école primaire jusqu'à l'universitaire.
Conscients de l'importance du facteur de la langue et de l'enseignement dans le maintien de cette influence, les autorités françaises ont tenu à maintenir tout un réseau en la matière, destiné aussi bien aux enfants des résidents français qu'à ceux des Tunisiens qui privilégient, pour bon nombre d'entre eux, la pratique de cette langue
On compte, ainsi, neuf établissements scolaires français, en gestion directe de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE), homologués par le ministère français de l'Education nationale, et qui dispensent un enseignement conforme aux programmes français, de la moyenne section de maternelle à la terminale. Ils sont regroupés au sein de deux pôles régionaux et répartis entre Tunis, Bizerte, Sousse et Nabeul.
Quant au volet urbanistique et architectural, il y a lieu de citer le grand nombre de bâtiments qu'on observe dans de nombreux quartiers de la capitale dont notamment à l'Avenue Bourguiba (ex- Jules Ferry du temps de l'ère coloniale), les rues adjacentes et perpendiculaires, plusieurs quartiers de Bab El Khadra, la Rue El Jazira, etc.
La banlieue sud à Mégrine Sidi Rezig, Radès, Ezzahra (ex- Saint Germain) et la banlieue nord à La Goulette, Khereddine, Salambô, Carthage et La Marsa.
Ces zones sont marquées par le foisonnement des bâtisses du genre « Art nouveau » et « Art-déco » et dont la plus marquante reste, bien entendu le Théâtre municipal, familièrement connu sous l'appellation de la « bonbonnière » et conçu en 1902 par l'architecte Jean-Emile Resplandy qui est aussi l'auteur de nombreux autres bâtiments de Tunis.
Ainsi, la ville européenne et moderne de Tunis est l'un des plus beaux exemples de fusion des styles architecturaux. Un mariage qui témoigne d'une « harmonie des contraires », avec un mélange de styles occidentaux et orientaux.
Il en est de même pour la ville de Bizerte considérée comme étant le ‘Toulon Africain',
Toutefois, il faut déplorer qu'un peu partout dans le centre-ville de Tunis, des bâtiments frappés du sceau architectural colonial menacent de tomber en ruines. On citera, notamment, cet imposant bâtiment aux murs délabrés, ex-siège central de la Société Tunisienne de Distribution (STD), et ce au beau milieu de l'Avenue de Carthage, en plein cœur de Tunis.
Quant à la communauté française en Tunisie, elle est estimée à trente mille personnes, dont plus de 22.200 étaient inscrites au Consulat général le 31 décembre 2012 (contre 16.000 fin 2007).
Il s'agit d'une population durablement installée dans le pays, composée à 66% de double nationaux.
L'arrivée de retraités français en Tunisie est un phénomène notable, qui se poursuit après les événements de 2011 : ils s'installent essentiellement dans les villes côtières ou sur l'île de Djerba.
- 37 % des membres de la communauté française de Tunisie résident dans le gouvernorat de Tunis et 66 % dans le grand Tunis.
- La frange littorale descendant vers le Sud en rassemble un peu moins du quart, concentrés dans les villes de Sousse, Nabeul, Monastir et Sfax.
- Un peu plus de 4 % vivent dans la région de Bizerte.
- Le reste de la communauté est disséminé dans les gouvernorats du Centre, du Sud et du Nord-Ouest.
Hormis la communauté française résidente et en temps ordinaire, les flux de touristes français sont particulièrement importants vers la Tunisie, avec des pics estivaux de 700.000 personnes (1,4 million en 2008 dont 50% sur la seule île de Djerba, 785.000 en 2011, 900.000 en 2012).
Il convient d'y ajouter les 420.000 Franco-Tunisiens résidant en France qui sont nombreux à regagner leur pays d'origine durant l'été.


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