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Tahar 22-12-2008 : La 22e édition du colloque annuel de l'Association de la sauvegarde
Publié dans L'expert le 23 - 12 - 2008

Les travaux de la 22ème édition du traditionnel colloque de l'Association de la Sauvegarde de la Médina de Bizerte se sont déroulés vendredi et samedi 19 et 20 décembre 2008 sous le chapiteau du temple «Sidi Jaloul» qui était trop exigu pour contenir les mordus de la culture, du patrimoine, de l'histoire ancienne et des reliques de la région. La séance inaugurale fut rehaussée par la présence de MM. Salem Jribi, gouverneur de Bizerte et Lassaâd Smirani, secrétaire général du Comité de Coordination du RCD de Bizerte…

M. Chokri Ben Hamed, président de l'Association de la Sauvegarde de la Médina de Bizerte pour sa première fiesta après sa récente élection à la tête de l'Association a accueilli les invités par un sympathique discours de bienvenue tout en présentant le programme du colloque qui avait pour menu une première journée réservée à l'architecture et à l'urbanisme de Bizerte et une seconde journée panachée avec l'histoire ancienne, l'épopée des Saints et un regard en témoignage des militants de première heure…
Les orateurs constituaient l'élite universitaire de la région et avaient pour noms: Le Doyen Habib Dellala, les Professeurs Hédi Bouheïta, Mohamed Dali, Lilia Khelifi et le Docteur Ali Aït Mihoub…

L'exposé du Professeur Doyen Habib Dellala
L'intervention du Professeur Habib Dellala fut d'une grande portée et tint en haleine l'assistance car le thème en valait la peine «Bizerte entre les spécificités du lieu et les nécessités de l'aménagement». Reprenant à grands traits d'aménagement spécifique dont Bizerte fut l'objet, l'orateur a mis en évidence les contraintes héritées de plus d'un demi-siècle d'urbanisme colonial et militaire créateur. Il évalua ensuite l'impact de près d'un demi-siècle d'un urbanisme ordonnateur en particulier celui pratiqué en 1977 dans une logique de croissance et d'extension. Il tenta enfin d'avancer, sur la base d'un diagnostic sommaire, quelques propositions pouvant aiguiller avantageusement la croissance spatiale de l'agglomération de Bizerte à long terme. S'agissant des actions prioritaires, il montra que beaucoup reste à faire. Il est important pour la ville qu'on s'occupe énergiquement du franchissement du goulot, des problèmes de projection de l'environnement naturel et urbain et des questions d'assainissement. Le dessein auquel Bizerte est vouée mérite qu'on lui consacre un dessein plus ambitieux que celui qui canaliserait seulement son extension. Ensuite, le Professeur Habib Dellala a mis en exergue le legs urbanistique colonial et les grands travaux ainsi que la politique coloniale d'aménagement et des grands travaux, l'état actuel de l'occupation du sol et le potentiel, le franchissement du canal, les actions de protection de l'environnement et l'assainissement, l'urbanisme militaire colonial, l'option Zarzouna (Rive Sud de Bizerte) non concrétisée, la logique d'extension, le plan d'aménagement 1962 Bizerte (1971), le PDU 1975, les nouvelles orientations du plan 1985 et l'avant-projet du PDU de 1987. Enfin, Bizerte aujourd'hui quel aménagement? Le pont mobile: un frein à l'activité économique.

L'intervention de l'ingénieur urbaniste, le Professeur Hédi Bouheïta: «L'architecture européenne à Bizerte: évolution du décor architectural (1890-1956)»
Le conférencier passa en revue les différentes étapes de l'évolution architecturale du décor de Bizerte (1890-1956). A l'ère du protectorat, l'architecture européenne faisait la loi. Après la Seconde Guerre mondiale, les transformations et les raccommodages au pif étaient plutôt anarchiques et très souvent de mauvais goût. Puis le style arabo-mauresque prit le dessus et remit les pendules à l'heure, pour enfin enfanter le plan d'aménagement précurseur du cachet typique au style du pays et au décor de chez nous…
La seconde journée du samedi avait pour menu une entrée en matière réservée au patrimoine relatant le souvenir des Saints, puis un passage à travers l'époque punique et enfin un intermède de témoignage politique…

Communication du Professeur Hamadi Dali: «Pourquoi les Zaouias de Bizerte n'utilisent-elles plus leurs façades locales à l'époque de la modernisation»
L'orateur a mis exergue les Saints hommes qui sont Sidi Mostari et Sidi Béchir, leurs activités, leurs bienfaits, leurs œuvres sociales et leur rayonnement sur la région et surtout le rôle important de leurs Zaouias qui étaient des foyers ou refuges pour les pauvres, les démunis… Ces personnages Saints possédaient de nombreuses sources de revenus (propriétés, fermes, rentes et autres…) pour subvenir à la réalisation de leurs missions de bonté. Mais après leur mort, leur héritage a été usurpé par une amalgame de familles nobles issues de la capitale qui se sont enrichies aux dépens de leur ayants-droit existants… L'influence et l'importance de leurs Zaouias renfermant leurs mausolées symboliques sont devenues aléatoires car dépourvues des oubliettes et seuls les nostalgiques vénèrent encore leurs noms sacrés qui sont des histoires du passé…

Exposé de Mme Lilia Khélifi: «Utique à l'époque punique»
Avec CD à l'appui, la conférencière fit un résumé alléchant sur l'importance et la portée de la Cité d'Utique, plaque tournante et comptoir commercial au sein de la Méditerranée, carrefour sur la route de la flotte phénicienne: ses alliances et son statut privilégié avec Carthage, son voisin le plus proche, et aussi Philippe V de Macédoine et aussi l'empire romain (durant la période de la décadence carthaginoise) ses richesses, son site archéologique, ses trésors, ses remparts, son port, ses temples, ses maisons style phénicien, son architecture punique et romaine, ses matériaux, ses citernes, ses bijoux, les nombreuses richesses découvertes lors des différentes fouilles. Utique était en apogée à l'époque punique, elle était la plus huppée de ses voisins et elle jouissait même de la sympathie des empereurs romains.

Enfin la dernière causerie émanait du Docteur Ali Aït Mihoub: «Personnalité du militant de première heure Hamouda Mihoub (1922-1949)»
Hamouda Mihoub, d'origine algérienne, a joué un rôle important dans la lutte pour l'indépendance de la Tunisie durant 73 années de sa vie. Il fonda la première cellule destourienne de Mateur (1924) puis celle de Bizerte. Il milita aussi au sein de l'activité syndicale et était connu pour ses nombreuses actions sociales. Il fut l'un des farouches adeptes du «Vieux Destour» et un adepte inconditionnel de Thaâlbi, ce qui l'impliqua dans les luttes intestinales contre les partisans du «Néo Destour» et les litiges interminables avec les Néo-destouriens de Bizerte et d'autres villes de la région. Il était l'ami de Habib Bougatfa. Il mourut en 1949 sans avoir la chance de vivre les joies de l'indépendance.
Chaque journée fut animée par des débats fructueux et instructifs.


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