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Architecture des XIX ème et XX ème siècles: Tunisie-Argentine, Conservation du patrimoine urbain
Publié dans Le Temps le 14 - 11 - 2014

Le croisement de plusieurs imaginaires architecturaux et sa manifeste influence en Afrique du Nord, en Europe et en Amérique Latine était l'objectif sur lequel a porté l'ensemble des communications du séminaire « Architecture des XIX et XX siècles : Tunisie – Argentine : conservation du patrimoine urbain », organisé du 27 au 29 octobre 2014 à l'Ecole nationale d'architecture et d'urbanisme avec le concours de l'ambassade d'Argentine.
Cet impact est dû soit à l'immigration et au voyage de maints architectes en ces contrées soit aux traçages architecturaux datant de la période coloniale. Expliquer comment se transposent les traits spécifiques de chaque style architectural et son interférence avec d'autres qui lui sont quasiment similaires ou différents, était présenté respectivement par des universitaires tunisiens et l'architecte argentin, Fabio Grementieri.
L'intervention de ce dernier a essentiellement montré la propension de l'architecture argentinienne pendant le XIX ème siècle et la seconde moitié du XX ème siècle et sa dimension ‘'hybride'' pour souligner au fait, son caractère hétéroclite. Beaucoup de vestiges du temps de la civilisation Inca sont devenus un site archéologique au même titre que plusieurs édifices bâtis par des architectes espagnols et italiens comme les écoles et les lieux de culte. Venant des différentes régions de l'Italie depuis 1853, particulièrement, Florence, Rome, Toscane, Venise et Milano, chaque architecte a essayé de graver les particularités architecturales de la ville de laquelle il est issu comme s'il envisage de dessiner en miniature un paysage architectural pareil à celui de l'Italie. Ceci dit, l'influence de l'architecture belge, française et anglaise ne manque pas. Plusieurs styles architecturaux se sont succédé tels que l'Art Déco dont témoignent une cheminée couverte de miroirs que l'on a découverte en 1920 et les galeries en vitres et les salles de cinéma et de théâtre construites à la fin des années 30 et 40. Pareil pour l'art nouveau d'inspiration française et italienne qu'illustrent les coupoles aussi en vitres et les espaces dits loft. De surcroît, le réseau ferroviaire, la construction des chemins de fer fait partie de ce legs architectural quoiqu'il soit, en grande partie, disparu.
La deuxième intervention «La réalité du legs architectural des XIXè et XXè siècles et la question de sa gestion : le cas de l'hyper-centre de Tunis », était celle de l'architecte tunisien Adnen El Ghali. L'intervenant a classé les divers bâtiments construits du temps de la colonisation, majoritairement, par des architectes français et italiens, selon leur variation en forme et en usage allant du classicisme le plus caduque localisé à la capitale au style arabisance à Hamam Lif. Depuis 1990 en Tunisie, il y a un regain d'intérêt pour le classement du patrimoine architectural de la période (1800-1950). A titre d'exemple, il y avait la Néo-Renaissance florentine à Montfleury, ‘'la villa Baizeau'' à Carthage, le style Paquebot illustré par ‘'Le colisée'', le ‘'style Reconstruction'' à Bizerte, l'œuvre du Perchoir de Jaques Marmey à Carthage. L'empreinte de Paul Klee est nettement saillante dans la conception de ces édifices. Ceci n'a pas empêché la montée du façadisme, «le style Liberty», l'art Déco à la rue de Yougoslavie à Tunis. De même que le marché municipal appelé ‘'Fondouk el Ghalla'' après les travaux de sa restauration et le théâtre municipal construit à l'italienne.
La troisième intervention de l'universitaire Fakher Kharrat «La restauration critique du Palais du Baron d'Erlanger à Sidi Bou Said » a mis l'accent sur l'histoire de la construction du palais Ennejma Ezzahra à Sidi Bou Said construit face à la baie de Tunis, entre 1912 et 1922. Devenu plus tard, le Centre des musiques arabes et méditerranéennes abritant divers concerts musicaux. Peintre d'inspiration orientale et musicologue, le Baron d'Erlanger a choisi cet endroit donnant sur la mer pour en faire un lieu exotique dont l'intérieur andaloux et la façade sobre lui accordent une saillance architecturale qui le distingue des autres édifices bâtis par des orientalistes. D'ailleurs le recours à la couleur bleue n'est pas non plus fortuit puisqu'elle correspond à celle de la mer et également à celle de l'azur de l'horizon. Il est la synthèse d'un faste décoratif et d'une simplicité architecturale arabo-islamique. Quoique les différents bâtiments évoqués ci-dessus soient éloignés sur le plan spatio-temporel, en Tunisie et en Argentine, une tracée architecturale s'avère parfois quasi-similaire compte tenu de l'influence des architectes qui l'ont conçue du temps de la colonisation, particulièrement, l'architecture italienne et française.


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