Dans moins d'un mois, la ville de Kélibia sera du 7 au 13 août la capitale internationale du cinéma amateur. Premiers éclairages sur un festival pas comme les autres et une session - la 31ème - qui devrait tenir toutes ses promesses... Le festival international du film amateur de Kélibia (FIFAK) est l'histoire d'une success story qui a commencé grâce à la volonté de quelques cinéphiles réunis au sein de la fédération tunisienne des cinéastes amateurs (FTCA). Plus de 500 films devant le comité de sélection Une trentaine d'années plus tard, Kélibia est connue à travers le monde comme la ville abritant l'un des grands festivals dans ce domaine et le FIFAK a conquis ses lettres de noblesse et de militantisme cinématographique. A preuve, plus de 500 films ont été présentés au comité de sélection qui travaille d'arrache-pied depuis le mois d'avril afin d'opérer un tri dans cette avalanche de participations souhaitées qui reflète bien le rayonnement du festival. Ainsi, plus de 350 films étrangers ont fait acte de participation alors que les candidats tunisiens à la sélection sont plus de 200 ressortissants de la FTCA qui peut se targuer d'être non seulement la première mais aussi la plus populaire des écoles de cinéma en Tunisie. En effet, malgré le manque de moyens chronique, la FTCA maintient le cap et la rigueur et, surtout, continue à créer les conditions de la dissémination cinématographique à travers le pays tout en donnant sa chance à chacun pour que puissent apparaitre et s'imposer les plus méritants. Il serait fastidieux d'énumérer les noms de ceux parmi nos cinéastes qui ont fait leurs premières armes à la FTCA mais il suffit de constater que la tendance se poursuit et même s'amplifie pour s'en féliciter. Un film syrien en ouverture, un hommage à Ouled Ahmed aussi L'édition 2016 du FIFAK comprendra plusieurs nouveautés. Elles concernent en premier lieu la participation internationale avec des pays qui seront présents pour la première fois, à l'image des USA, Bahrein ou l'Arabie saoudite. Comme de coutume, deux grandes compétitions auront lieu et seront suivies par deux jurys distincts. La compétition internationale aura pour jurés la réalisatrice libanaise Jocelyne Saab que les Tunisiens connaissent bien, Le photographe Ferdi Lamani qui par ailleurs exposera ses oeuvres sur le Kosovo en guerre et la comédienne tunisienne Eleni Katzaras. Quant au jury national, il devrait comprendre le cinéaste tunisien Ridha Tlili, la comédienne Chekra Rammeh et la réalisatrice Sonia Chamkhi. Quelques informations ont filtré à propos du contenu du festival en attendant la traditionnelle conférence de presse prévue pour le 28 juillet. Ces informations concernent le film d'ouverture qui devrait être "Moment in Skype" de Ghatfane Ghannoum, un cinéaste syrien qui réside en Finlande. Il s'agit d'un docu-fiction qui s'inspire du vécu des réfugiés syriens en Europe. Ce long métrage sera présenté le 7 août en présence de son réalisateur pour donner le coup d'envoi de la session 2016 du FIFAK. Par ailleurs, un hommage à Sghaier Ouled Ahmed devrait être organisé ainsi que des concerts musicaux qui accompagneront les ouverture et clôture du festival. Notons par ailleurs l'organisation de plusieurs ateliers de formation technique ainsi que l'existence d'une compétition dans le domaine de la photographie avec une exposition à la clé. Enfin, le théâtre sera également présent pour ce festival des cinéastes amateurs qui en est à sa 52-me année d'existence. Un parcours remarquable et des ambitions toujours ravivées pour un FIFAK qui met à l'honneur une nouvelle génération de cadres de la FTCA menée par Aymen Jelili, directeur du festival et président de la fédération.