Qui durerait sept jours et sept nuits. Un peu plus? Une petite pause s'impose. Sans toutefois être dans l'obligation de remettre le compteur à zéro, car ça pourrait contribuer à saper le moral des troupes, puisque celui qui n'avance pas recule, et qu'il n'est pas question, ici en l'occurrence, de stagner dans les marécages: cela pourrait devenir pestilentiel. Alors, à grande eau, mais juste pour le nettoyage. Il ne s'agit pas de dilapider de si précieuses ressources! Par les temps qui courent, ce serait imprudent. Ou impudent. Déraisonné en tout cas puisqu'on nage en pleine semoule. Ne craignez pas de mouiller la chemise: vous pourrez toujours l'essorer par la suite, avant de l'étendre sur la corde à linge. Ça sèchera illico-presto. Profitez-en: ça risque de ne pas durer ! Quoi, le soleil? L'éternité c'est long comme disait le poète... Un bon roupillon, avant de piquer une trempette dans votre salle de bains, -la mer attend- et vous aurez tout loisir de reprendre du poil de la bête pour revoir vos priorités. Et les réajuster, à l'aune des intérêts du pays. Ça urge quand ça n'urge pas et quand ça n'urge pas, ça urge. Débrouillez-vous avec ça en attendant la manne. Non, pas le déluge. Juste une petite pluie fine et tenace, attentive à ne rien saccager sur son passage, et surtout généreuse et juste. Qu'elle n'aille pas se déverser sur un vallon encrassé de verdure mais là où la terre a soif, à en pleurer, sauf qu'elle n'a plus de larmes, sa source ayant tari, et son cœur, sec et dur, ne sait plus s'émouvoir. Une bonne pluie qui durerait... ce que cela durera. Jusqu'à ce quelqu'un vienne dire: que d'eau... On est preneur. Sans les dégâts qui vont avec.