Les quantités de tomates fraiches transformées ont atteint 450 mille tonnes, sur un total de 700 mille tonnes programmées pour toute la saison, contre 900 mille tonnes au cours de la dernière saison, a indiqué le ministre de l'Industrie, Zakaria Hamad, dans une déclaration à l'agence TAP. En visite vendredi, dans le gouvernorat de Nabeul, avec le ministre de l'Agriculture et le président de l'UTAP, le ministre a estimé que la production atteindra près de 110 mille tonnes de concentré de tomate, à la fin de la saison, outre un stock estimé à 30 mille tonnes. Ce stock est, d'ailleurs, en train de se réduire notamment, avec la reprise de l'exportation vers le marché libyen. « La saison de la transformation des tomates se déroule normalement, malgré quelques pressions sur les usines de transformation, étant donné que la hausse des températures a accéléré la maturation des tomates dans la plupart des régions productrices». Hamad a affirmé que la production de tomates a pu être régulée avec succès, grâce à la réduction des superficies plantées, de 20 mille hectares au cours de la dernière saison, à 15,5 mille hectares au cours de cette saison. Il a, encore, souligné l'augmentation de la productivité par hectare, de 62 tonnes à 65 tonnes ainsi que l'amélioration de la productivité industrielle, au niveau de la teneur en matière sèche (Brix, pourcentage de matière sèche soluble), grâce à la plantation par les agriculteurs de variétés de tomates, adaptées à la transformation. "De grandes possibilités existent pour accroitre la rentabilité du secteur des tomates, sans avoir recours à l'extension des superficies, en améliorant la productivité par hectare, à travers l'exploitation de variétés qui répondent aux besoins de la transformation. L'objectif recherché est de planter 18 mille hectares de tomates et de transformer plus d'un million de tonnes par an ". D'après le ministre, « le secteur séchage (entre 50 et 60 mille tonnes par an) des tomates est un secteur prometteur. L'objectif étant de parvenir à sécher 100 mille tonnes et d'améliorer la valeur ajoutée du produit, à travers le conditionnement avant exportation «. De son côté, le président de l'UTAP, Abdelmajid Ezzar a insisté sur la nécessité de conclure des contrats de production entre l'agriculteur et l'industriel, en tant que meilleur mécanisme pour remédier aux problèmes rencontrés par la filière des tomates et garantir les droits de deux parties. Il faut revoir, d'après lui, les problèmes de la filière d'une manière objective, rationnelle, loin des tiraillements entre agriculteur et industriel, estimant que le principe du paiement selon la qualité du produit, est une solution qui garantit les droits des deux parties.