La saison de transformation des tomates a démarré depuis le début du mois de juillet dans le gouvernorat de Nabeul, connu comme l'une des principales régions productrices de tomates de primeur, avec une contribution à la production nationale estimée à 65%.
La région de Nabeul figure parmi les principales zones de transformation avec une quinzaine d'unités de transformation d'une capacité de l'ordre de 14.000 tonnes par jour. Cette nouvelle saison de transformation des tomates a été marquée par l'apparition d'un insecte ravageur, en l'occurrence la mineuse de la tomate « tuta absoluta » et d'un retard d'une semaine pour ce qui est de la date de démarrage de la dite saison. Ainsi, l'avancement de la saison de transformation dans la région se déroule dans de bonnes conditions, ce qui augure d'une bonne saison. L'objectif principal est d'atteindre des moyennes de production proches de celles de la saison écoulée. Plusieurs efforts ont été déployés dans la région en vue de lutter contre la mineuse de la tomate, laquelle affecte seulement 1,13% du total des 10.000 hectares de superficies consacrées à la culture des tomates dans la région. Toutefois, la production de la tomate dans le gouvernorat de Nabeul devrait s'élever au cours de l'actuelle saison à des quantités variant entre 450 et 480 mille tonnes contre une production estimée à 520.000 tonnes au cours de la saison écoulée.
Différents types de tomates
Pour ce qui est nouveauté, on peut citer les tomates bios. Ce sont des cultures géothermiques, destinées à l'exportation et viennent d'être mises en place, notamment dans la région de Gabès qui contribue, de son côté, à hauteur de 60% à la production tunisienne dans cette filière et de plus de 95% dans ses exportations vers le marché européen. Ce secteur ne cesse de se développer. Ainsi, des primes d'investissement de l'ordre de 30% du montant total sont accordées aux agriculteurs. La tomate « sous serres », chauffée couvre 85 hectares à Gabès, Tozeur et Kébili et produit en moyenne 12 mille tonnes par an. Quant à la tomate sèche, elle couvre les régions de Kairouan et Sidi Bouzid. Elle est destinée surtout au marché italien. La tomate tunisienne est exportée en France, Italie, Algérie et Libye. En outre, pour garantir l'approvisionnement, des contrats de culture sont établis entre les producteurs et les industriels. Ces contrats ne touchent que 50% des agriculteurs. En ce qui concerne le prix du kilogramme, il est passé de 95 millimes à 105 millimes à la production. Notons bien que les agriculteurs ne seront payés qu'après 3 mois. En fait, une démarche qualité sera généralisée dès l'année prochaine pour valoriser le produit dans toute la Tunisie, notamment dans la région de Nabeul.