Des associations scientifiques médicales, des cliniques privées et des laboratoires pharmaceutiques ont annoncé, lundi 7 novembre, lors d'un point de presse, à Tunis, l'organisation de nombreuses manifestations de sensibilisation au diabète, à l'occasion de la célébration de la journée mondiale du diabète, le 14 novembre, autour du thème choisi par l'Organisation mondiale de la santé « les yeux sur le diabète ». Les médecins ayant animé, successivement, la rencontre, au nom de tous ces partenaires, des diabétologues et des spécialistes en endocrinologie et métabolisme, ont indiqué que les manifestations démarreront dimanche 13 novembre et se poursuivront jusqu'à la fin de du mois, proclamé pour la circonstance mois du diabète en Tunisie. Les programmes comportent des dépistages gratuits, des séances d'éducation thérapeutique et sanitaire ainsi qu'un volet sportif étoffé. Les personnes malades sont notamment invitées à venir à la maison du diabète à Tunis et la maison du diabète à Sfax, gérées par les associations organisatrices, en vue de bénéficier, gratuitement, des prestations programmées, mais les manifestations sont ouvertes à tout le monde sans exception, en vue, entre autres, de faire des dépistages très recommandés soit pour s'assurer qu'on est sain, ou encore, ce qui est aussi bien, pour savoir qu'on est malade et se soigner. En effet, autant le dépistage est précoce, autant les chances de maîtriser la maladie sont grandes. D'autant que beaucoup de personnes atteintes ne le savent pas, faute de dépistage, car la maladie est sournoise. L'éducation thérapeutique et sanitaire est aussi extrêmement importante, pour la prévention de la maladie et la bonne participation du malade au traitement de son diabète. L'obésité, les antécédents héréditaires et l'inactivité physique restent les principales causes du diabète. Pour la Tunisie en particulier, et d'après les données fournies par les intervenants sur l'état des lieux du diabète dans notre pays, très inquiétant, à vrai dire, le thème choisi cette année est d'une grande importance, car le diabète provoque en Tunisie la cécité et la malvoyance pour plus de 40% des malades diabétiques, dont le nombre total s'élève à environ 800 mille personnes, de tous les âges, y compris des enfants, et des deux sexes. Dans les villes, le taux des diabétiques parmi les habitants atteint 10% et même 15%, au moment où le nombre des diabétiques sur le plan national va en augmentant, sachant que le taux des diabétiques se situait entre 2 et 3% des habitants dans les années 1970. Les médecins estiment que 80% des dépenses publiques et particulières occasionnées par le traitement du diabète sont consacrées au traitement des complications causées par le diabète, et que les malades développent, soit parce que la maladie n'a pas été dépistée, à temps, soit parce qu'elle est mal traitée, car 23% des diabétiques soignés parviennent à de bons résultats. Ces complications sont les maladies des yeux (40%), l'amputation du pied et des jambes (5%), les maladies cardiovasculaires, les difficultés liées à la grossesse. En fait, le diabète en Tunisie est la première cause de décès des adultes jeunes. La prise en charge du diabète par la Caisse nationale de l'assurance maladie (CNAM) est bonne, dans l'ensemble, ont dit les médecins qui ont réclamé, néanmoins, l'extension du remboursement à quelques nouveaux médicaments et accessoires de soins non encore couverts dans tous les cas, mais qui sont très efficaces, disant qu'il s'agit d'un très bon investissement, à moyen et long termes, dans la mesure où un bon traitement évite les complications et toutes les dépenses nécessitées par leur traitement. Les organisateurs sont notamment l'Association des diabétologues tunisiens, la Société tunisienne d'endocrinologie, de diabète et maladies métaboliques, la Maison du diabète à Tunis, la Maison du diabète à Sfax, la clinique Pasteur, le Croissant rouge tunisien et les laboratoires Novonordisk qui ont la spécificité d'être gérés par une fondation.