Nous sommes tous connectés, nos informations personnelles sont collectées par plusieurs intervenants : les sites de réseaux sociaux, les opérateurs téléphoniques, les hôtels..etc Ces données sont collectées et analysées à l'aide des nouvelles technologies innovantes.Les analyses réalisées par les entreprises ont pour objectif l'optimisation de leur profit et l'amélioration de leurs services face à une concurrence qui change de peau chaque jour. Ces efforts d'amélioration donnent un plus au consommateur ou à l'utilisateur d'un service. Ainsi, nous pouvons parfois apprécier le fait que les entreprises utilisent nos données pour mieux nous servir. Mais si l'Etat faisait la même chose? L'Etat dispose d'une large quantité de données sur ses citoyens. Ces données sont principalement les informations recueillies par l'Institut national de statistique, les services publics de santé, les registres de commerce..etc Mais l'utilisation et l'exploitation de cette mine d'information n'est pas optimale. Comment pouvons-nous optimiser l'utilisation des données publiques afin d'aider l'Etat à faire les meilleures décisions? Les services publics ont pour objectif de fournir des services aux citoyens et aux entreprises. Mais nous avons tendance à remarquer que la combinaison optimale délais/qualité n'est pas toujours vérifiée. Les analyses avancées des données peuvent fournir aux services publics des outils de prévision de la hausse de demande des «autorisation de construction» par exemple. Ainsi, les municipalités peuvent se préparer pour cette hausse des demandes et prendre les mesures nécessaires. De manière très concrète, les autorités peuvent se targuer, en utilisant l'analyse de données, d'améliorer la qualité des services fournis aux citoyens. Le potentiel pour une meilleure gestion des flux de mobilité urbaine est particulièrement évident. Un bon usage des données aide par exemple à repérer les places de parking disponibles, à les communiquer aux automobilistes pour favoriser un stationnement plus rapide et réduire ainsi le trafic au centre ville. Outre l'amélioration de la mobilité, l'usage du Big Data permet aux gouvernements d'optimiser leurs services dans de nombreux domaines. Prenons la salubrité publique, par exemple. A Chicago, le Department of Innovation and Technology a récemment mis au point un algorithme permettant de prédire les infractions au code sanitaire dans les restaurants. L'analyse de données permet également aux pouvoirs publics de personnaliser leurs services, afin de fournir des prestations adaptées à chaque situation individuelle plutôt que des offres standard staillées pour un profil-type inexistant. Ainsi, plusieurs villes américaines ont adopté un outil baptisé the Public Safety Assessment, qui utilise les méga-données pour aider les juges à déterminer si un suspect doit être détenu avant son procès ou s'il peut être laissé en liberté. Les services publics américains, à l'instar de leurs homologues européens, s'appuient de plus en plus sur les big data et l'analyse de données pour lutter contre différents types de fraude. Pour dénicher le fraudeur dans la botte de foin, ils s'appuient sur des outils initialement destinés au secteur financier. Que ce soit dans les instances publiques ou dans les entreprises privées du monde entier, la lutte contre la fraude est devenu essentielle, du fait de l'ampleur de ses conséquences financières. A elle seule, la fraude à la TVA coûte plusieurs milliards d'euros à l'Etat français par exemple. Aux Etats-Unis, les services publics ont pris le parti de recourir à des outils développés à l'origine pour éviter les arrangements dans l'attribution de contrats publics. Finalement, l'Etat doit impérativement avoir recours à des technologies innovantes afin de faire avancer les services publics et afin de pouvoir faciliter la vie des citoyens.