Le comble c'est que la direction de la STIP a toujours trouvé entente avec la Direction centrale mais se heurte à chaque fois à un chantage au niveau du bureau régional qui s'entête à maintenir l'activité de l'usine de Msaken en veilleuse pour ne pas dire en situation d'arrêt. Lors d'une conférence de presse, tenue le vendredi 9 septembre à Tunis, le directeur général de la société Africa Holding, propriétaire de la société Tunisienne des Industries Pneumatiques (STIP), Montasar Dridi, a maintenu sa décision concernant le licenciement des 36 employés de cette entreprise. Il a expliqué sa position par le fait que ces ouvriers sont la cause directe de la tension sociale qui règne dans l'usine de la STIP à Msaken. Evoquant la relation entre la Direction générale de la STIP et les parties syndicales, Dridi a déclaré qu'il a trouvé une grande compréhension de la part du bureau exécutif de l'Union générale tunisienne du travail(UGTT), qui a refusé toute perturbation de la production. Le problème est posé avec le syndicat de base de l'usine de Sousse, a-t-il encore ajouté. Par ailleurs, il a souligné que, malgré les difficultés rencontrées, la STIP dispose de plans d'investissement pour renforcer son activité à travers l'augmentation de la production des pneus. De son côté, la conseillère de la société, Néjiba Chouk, a évoqué l'importance d'une restructuration financière de la STIP qui nécessite une injection de fonds propres d'un montant qui s'élève à 134 MD afin d'assurer le payement des dettes bancaires des caisses sociales et de la douane. Elle a appelé le gouvernement à lutter contre le phénomène de la contrebande de pneus qui se propage sur le marché tunisien, faisant savoir que 70% des pneus présents sur le marché tunisien proviennent du marché parallèle. A rappeler que la société STIP, créée en 1981, a commencé à fabriquer des pneus dans l'usine de Msaken en 1985. En avril 2016, la vente de blocs d'actions a été enregistrée chez Africa Holding dont la part est passée de 43% à 71 % depuis septembre 2016. Dernière trouvaille et revendication le syndicat exige après un repas copieux un paquet de cigarettes et une carte de recharge téléphonique.