La société « Elbène », spécialisée dans la laiterie et dérivés a fermé ses portes, depuis huit mois, sans avoir payé les salaires de ses employés qui ont été laissés sur le carreau, sans que les pouvoirs publics n'interviennent pour leur apporter un soutien ou, du moins les édifier sur leur sort. Des mouvements de protestation ont lieu, depuis quelques jours, et des affrontements ont repris, hier, à Sidi Bou Ali entre les unités de la garde nationale et les ouvriers de la société Elbène. Les protestataires ont bloqué avec des pneus brûlés et des pierres la route menant à l'autoroute Tunis-Sousse ainsi que la route nationale reliant la ville Sidi Bou Ali à Sousse. Les usagers de la route en direction de Tunis ont été appelés à emprunter la route nationale reliant KalaâKebira, Kondar et Enfidha, alors que l'accès vers Sousse a été assuré via la route locale reliant Hergla à Chott Mariam. Les manifestants ont soulignéque leur mouvement de protestation est organisé suite à la fermeture de l'usine et le non-paiement des salaires depuis 8 mois. La grève générale observée par les habitants de Sidi Bou Ali, en signe de solidarité avec les ouvriers de l'usine, s'est poursuivie, hier, pour le deuxième jour consécutif. Les protestataires ont appelé le ministère de l'agriculture à » faire pression sur le propriétaire de l'usine afin d'honorer ses engagements financiers envers les ouvriers et de mettre en œuvre le plan de sauvetage de l'entreprise, approuvé le 19 mars 2019 « . La société, qui emploie environ 600 personnes, est fermée, depuis le 27 novembre 2018, en raison de l'accumulation de dettes envers l'Etat, les banques et les centres de collecte de lait. Faouzi Snoussi