Le ministre des Affaires étrangères Khémaies Jhinaoui a qualifié d' »historique » le lancement, dimanche, à Niamey, de la zone de libre-échange africaine (Zlec) qui doit constituer » un pas important sur le chemin de l'intégration économique du continent « . Khémaies Jhinaoui a été chargé par le chef de l'Etat, Béji Caïd Essebsi, de conduire, dimanche, à Niamey, capitale du Niger, la délégation tunisienne aux travaux du 12ème Sommet extraordinaire de l'Union Africaine (UA). » C'est un pas vers la paix et la prospérité en Afrique », a lancé le ministre, soulignant la détermination de la Tunisie à soutenir l'effort continental pour la mise en œuvre de cette zone qui, a-t-il dit, doit favoriser le commerce au sein du continent et attirer des investisseurs. D'après le ministre, l'Institut africain des statistiques qui est basé à Tunis aura sans doute un rôle central dans le développement de la zone de libre-échange africaine, lit-on dans un communiqué des Affaires étrangères. Par ailleurs, Jhinaoui a eu une série d'entretiens avec des chefs de délégation de pays frères participants, ainsi qu'avec des hauts responsables de l'Union africaine (UA). La Tunisie qui a signé, en mars 2018, à Kigali (capitale du Rwanda), l'accord sur la zone de libre-échange continentale africaine, a entamé les procédures de sa ratification. L'entrée en vigueur dudit accord et l'adhésion de la Tunisie à la ZLEC et au Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA), ainsi que son obtention de statut de membre observateur au sein de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), permettront de renforcer le cadre juridique des relations de la Tunisie avec les pays du continent africain. La zone de libre-échange africaine devrait réunir 1,2 milliard de personnes. Elle devrait être active à partir de 2020.