La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a affirmé que parmi les priorités du groupe du parti dans le prochain parlement, l'amendement de la loi électorale vu qu'il s'agit d'une « loi catastrophique, ne respectant pas la volonté des électeurs ». Lors d'une conférence de presse, jeudi, à Tunis, Moussi a souligné l'impératif de mettre fin au tourisme partisan afin de préserver l'équilibre du parlement. Il est également nécessaire, selon Moussi, d'amender les textes de loi relatifs aux partis politiques et aux associations, de suivre les travaux de la commission d'enquête sur l'envoi des jeunes vers les zones de conflit et d'œuvrer à l'ouverture des dossiers relatifs au mouvement Ennahdha. Moussi a, par ailleurs, dénoncé les « dysfonctionnements et les violations qui ont touché l'opération électorale », critiquant fermement le travail de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) à l'étranger. Elle a, en outre, critiqué l'adoption du principe « du plus grand reste » dans la loi électorale, rappelant que le PDL a obtenu 17 sièges uniquement au parlement malgré le fait qu'il soit arrivé troisième en termes de voix (plus de 189 mille) alors que d'autres listes ont obtenus plus de sièges avec moins de voix. Elle a, dans ce contexte, estimé que le mouvement Ennahdha a commis des infractions lors de ces élections, critiquant l'opération électorale dans son ensemble. Et de préciser « le parti étudie, actuellement, la possibilité de déposer un recours contre les résultats des élections dans la circonscription de Kairouan ». S'agissant des alliances au sein du parlement, Moussi a confirmé qu'aucun rapprochement n'est possible avec les islamistes et choisira l'opposition. Evoquant le 2e tour de la présidentielle, Moussi a annoncé que le bureau exécutif aura une réunion ce jeudi soir pour décider de l'un des deux candidats à soutenir. Selon les résultats préliminaires révélés, mercredi soir, par l'ISIE, le PDL est arrivé cinquième aux élections législatives avec 17 sièges.
