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Une relance de l'investissement, passe inéluctablement par le Private Equity et le capital investissement.
Publié dans L'expert le 01 - 07 - 2021


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* * * * * * * * * 1. Mohamed Salah Frad a été réélu récemment Président du Conseil d'Administration de l'ATIC pour un troisième mandat de deux ans. M. Mohamed Salah Frad est Directeur Général de United Gulf Financial Services North Africa société de gestion de portefeuilles, filiale de Kipco Group.

Avant de rejoindre le groupe Kipco en 2008, il a été directeur des recherches chez MAC SA. Mr. Frad a un certificat International de » Investment Analyst (CIIA) « . Il est titulaire d'un Executive MBA et diplômé de l'Institut des Hautes Etudes Commerciales de Carthage. Il est également membre de l'ATAF (Association Tunisienne de l'Analyse Financière)

Aux côtés des autres membres du bureau du Conseil, Mohamed Salah FRAD accompagnera la mise en œuvre des nouvelles orientations stratégiques de l'Association pour les années à venir afin que le capital investissement puisse contribuer à la relance de la croissance en tant que pilier du financement des PMEs, en cohésion avec les enjeux économiques actuels et futurs.
Nous vous félicitons pour votre mandat à la tête de l'ATIC.
Si vous pouvez nous présenter l'association ?
Merci beaucoup pour vos félicitations. L'Association Tunisienne des Investisseurs en Capital (ATIC), est une association professionnelle créée dans le cadre de la Loi de Finances 80-2003. Elle regroupe les principales structures du Capital Investissement actives en Tunisie (Sociétés d'Investissement à Capital Risque et Sociétés de gestion de Fonds Communs de Placement à Risque).
A ce titre, l'Association est l'interlocuteur unique des investisseurs en capital vis-à-vis des pouvoirs publics, du régulateur, des investisseurs institutionnels, des partenaires financiers et des entrepreneurs.
L'ATIC compte actuellement 53 membres dont 45 membres actifs (SICAR et Sociétés de gestion de fonds).
Les principales missions de l'ATIC sont :

* Représenter la profession du Capital Investissement auprès des pouvoirs
* Promouvoir et développer le métier du Capital Investissement en Tunisie ;
* Etre à l'écoute de ses membres et partenaires.
* Etre une force de propositions dans l'élaboration du cadre juridique et des textes réglementaires régissant le métier.


Les sociétés d'investissements à capital à risque ont été créées dans un souci de booster l'investissement et particulièrement et financer les PME en défaut de garantie. Le constat aujourd'hui est que ces sociétés à leur tour sont devenues des préteurs à gage ?


Marquée par la crise économique et la récession, l'année 2020 restera pendant longtemps dans les mémoires comme celle de la pandémie et le confinement qui ont profondément affecté notre rythme de vie aussi bien personnel que professionnel.

Malgré cette conjoncture difficile, le secteur a fait preuve d'une grande capacité de résistance aux chocs. Les investissements ont enregistré une baisse minime de 7% par rapport à 2019 à 386
MDT tandis que le nombre d'entreprises accompagnées a fait une progression de 14% avec 174 entreprises accompagnées en 2020.
Il faudra également souligner le nombre record de sorties enregistrées
en 2020. 113 opérations de cessions pour une valeur totale de 112,2MDT.

Cette année on l'a nommé l'année de la résilience parce que le niveau de l'investissement est resté pratiquement le même et les tombées sont de 8%, donc on est passé de 520 millions de dinars à un peu plus que 400 millions de dinars d'investissements, ce qui est quand même un chiffre intéressant malgré la crise COVID.
Plus de 50% de ces investissements sont allés dans les zones de développement régionales.
Ce qui prouve que notre association est toujours en train de faire son travail. Elle n'est pas un préteur à gage vu que la réglementation nous interdit de prendre des garanties. Et même s'il y a des actes de ce genre, ce sont des actes isolés.
Puis la loi est claire. Ainsi l'acte d'investissements ne doit pas faire l'objet de garantie hors projet, ce qu'on appelle les contrats de portage, qui sont interdits par le métier.
Tous les investissements ont été fait dans le cadre d'une participation dans le capital de société donc c'est une prise de risque très importante qui mérite et qui dénote l'engagement de l'association pour le financement des PME.
En effet, Cet engagement a toujours gardé depuis dix ans, un niveau d'investissement important.

Enfin, il est important de souligner que le capital investissement doit s'articuler davantage en complément des mesures de soutien prévues par l'état pour renforcer les fonds propres des sociétés sinistrées afin de retrouver le plus rapidement une dynamique de croissance.

L'usager des services financiers est peu informé des modes de fonctionnement et trouve l'accès à ces fonds très complexes.
Les usagers des services financiers peuvent consulter le site de l'ATIC : www.atic.org.tn
Nous avons travaillé avec TUNISIA JOBS dans le cadre de lancement d'une plateforme de financement avec l'appui du Programme TunisiaJOBS « JoussourInvest » pour faciliter le matchmaking entre les PME à la recherche de financements non bancaires et les capital-investisseurs.
Cette plateforme est un lieu de rencontre entre les demandeurs de financement avec les acteurs du métier et qui commence à devenir un outil très important qui permet aux demandeurs d'accéder à cette plateforme, d'exposer leurs projets et par conséquent de pouvoir trouver des bailleurs de fonds qui seraient intéressés par leurs projets.
Nous avons mis en place également, une Task-Force réunissant l'ATIC, la CDC, Smart Capital afin de structurer et mettre en œuvre des instruments de relance au profit des Startups affectées par la crise.
Aujourd'hui, on confond sociétés SICAR avec les cabinets ou sociétés de gestion de fonds.
Oui, les SICAR et les sociétés d'investissement à capital à risque et les fonds d'investissement gèrent des fonds communs de placement à risque et des fonds d'amorçage.
Il est vrai que l'on a commencé avec les sociétés d'investissement, mais avec le développement de l'activité de capital investissement et des fonds d'amorçage, on a trouvé que les sociétés de gestion de fonds peuvent créer plusieurs fonds d'investissement.
les fonds d'amorçage sont beaucoup plus adapté à la réalité économique, d'ailleurs on voit de plus en plus des SICAR qui sont en train de se transformer en société de gestion de fonds mais ça n'empêche que les SICAR aujourd'hui reste l'acteur le plus important dans le monde de « Private Equity » car ils accaparent à eux-seules 75% de l'activité de « Private Equity » en Tunisie contre 25% pour les sociétés de gestion de fonds.

Vous-même, vous êtes gestionnaire de fond qui réussit très bien, mais vous ne trouvez pas que le cout d'investissement par votre intermédiaire est très lourd ?

Si on parle de coûts d'investissements et vous parlez de ce que demandent donc les bailleurs de fonds. Parce que nous ne sommes que des intermédiaires donc les bailleurs de fonds vont exiger un niveau de rendement important.
Pourquoi ce niveau de rendement il est important ? Parce que si on le compare au placement des dépôts au niveau des banques avec les taux d'intérêt qui était très fort donc le niveau de placement au niveau des banques est très élevé et pour contourner ce taux d'intérêt et convaincre des investisseurs de venir sur le Private Equity, il fallait offrir des taux de rendement beaucoup plus important et c'est pourquoi on peut dire que le coût d'investissement et les rendements qu'on est en train de d'exiger aux entreprises sont élevés .
Toutefois, ceci n'empêche que ces coûts d'investissement qui sont élevés comme j'ai dit parce que c'est l'exigences de nos bailleurs de fonds, mais aussi parce que l'environnement est trop risqué et donc on a des taux de casse qui sont importants , près de 30% ,en conséquence pour faire face à ces taux de casse, on est obligé de demander des rendements un peu plus élevé .
On espère que la situation économique va se stabiliser et que la crise COVID va partir et on va retourner à la situation normale donc les taux d'intérêt vont peut-être baisser dans un horizon à moyen terme et donc je dirais que conséquemment les taux de rendements vont aussi baisser.


Comment l'ATIC pourrait contribuer en ces temps difficiles à relancer l'investissement et détenez-vous un projet pour booster le marché boursier ?
Aujourd'hui, avec l'état des lieux des entreprises qui sont dans une situation difficile, avec un taux d'endettement de nos entreprises qui est très élevé, je pense qu'aujourd'hui la réponse à la crise et la réponse pour une relance de l'investissement, passe inéluctablement par le Private Equity et le capital investissement.
Je pense que c'est le mécanisme qui va le plus avec la situation actuelle.
Des sociétés qui sont sous capitalisées, des sociétés qui sont en crise donc elles demandent des fonds stables et des fonds propres pour faire face à la situation difficile
Des acteurs comme nous sommes très proactifs on va essayer de travailler main dans la main avec les entrepreneurs pour relancer les PME et l'investissement d'une façon générale.
Ainsi, je pense que la situation aujourd'hui est faite de telle sorte que l'intervention du capital investissement est primordiale.
D'ailleurs, vous venez de parler de projet. Nous avons présenté un projet pour fonds de retournement et de restructuration des entreprises tunisienne. Mais on pense que les montants qui ont été alloués par le gouvernement ne sont pas ne font pas face aux besoins.
Avec la situation actuelle, on pense qu'un fond qui oscillerait entre un milliard et un milliard cinq cent de dinars c'est peu pour booster l'économie, mais c'est un début qui va permettre aux entreprises de trouver des moyens de financements stables et de mettre en place des plans de sauvetages qui seraient appuyés par les banques.
Dans une première étape l'intervention de capital-investissement serait salvatrice et primordiale parce que le retournement des entreprises mérite beaucoup plus de handzone, de travail de proximité, travail dans les conseils d'administrations et les instances des entreprises plutôt qu'un travail d'un banquier classique.

et quand on aura restructuré la dette bancaire qu'on aura travaillé sur le business model et quand on aura probablement changer le management des entreprises donc tout ça va plaider pour ça.
Donc ce projet de création de ce fonds dont on a parlé au gouverneur de la Banque Centrale et au ministre des Finances qui je pense partage avec nous la même vision donc pour la nécessité de donner un coup de main aux PME qui sont la colonne vertébrale de l'économie

Le capital investissement en Tunisie, peut-il jouer un rôle plus important ?
Les performances enregistrées par les SICAR et les Fonds d'Investissement en 2020, malgré la crise COVID, comparées à celles de 2019 ont montré une certaine résilience de ce mode alternatif de financement des entreprises en ne baissant que de 7%.
En effet, 174 opérations d'investissement ont été réalisées en 2020 pour une enveloppe globale d'environ 386 Millions de Dinars, ce qui a contribué à créer plus de 3900 postes d'emplois. Cette année traversée par une grave crise sanitaire a été pleine d'enseignements au niveau de la nécessité d'accorder plus d'attention au financement des PME Tunisiennes qui ont subi de plein fouet les conséquences néfastes du ralentissement de l'activité économique.
Dès les premières semaines de la crise, notre association s'est vite focalisée sur les problématiques urgentes des PME et des startups (un nouvel acteur de plus en plus actif suite à la promulgation de la loi Startup'Act en diffusant des questionnaires pour sonder leurs attentes et préoccupations. Les réponses ont confirmé les premiers constats à savoir un besoin urgent de moyens financiers supplémentaires pour faire face à la détérioration de la situation économique.
Ces préoccupations ont fait l'objet d'une série de recommandations que nous avons soumises à Mr le Ministre des Finances.
Ces recommandations ont porté essentiellement sur :
– La proposition d'élargissement des champs d'intervention des SICAR et des Société de Gestion vers de nouveaux secteurs prioritaires comme la Santé et les Sociétés totalement exportatrices et plus de régions,
– Un rôle plus prépondérant au capital-investissement en tant qu'acteur incontournable dans les commissions d'accompagnement et de soutien aux PME, pour son savoir-faire notamment,
– L'allongement de certains délais réglementaires couvrant le déploiement des investissements ainsi que la durée de vie des Fonds avec davantage de flexibilité en faveur de certains produits financiers à l'instar des Obligations Convertibles en Actions et des mécanismes de garantie.
La réponse ne s'est pas fait attendre et la Caisse des Dépôts et de Consignation en charge de gérer les fonds de soutien aux entreprises impactées par la crise du Covid-19 annonçait aussitôt une série d'initiatives qui ont permis aux acteurs du Capital-Investissement de jouer un rôle majeur.
Je cite :
– L'initiative Aspire pour soutenir les opérations de restructuration des entreprises en difficulté.
– Le fonds d'Impact, véhicule d'investissement national destiné à encadrer l'intervention des Sicars régionales dans les régions,
– Le fonds Relais pour soutenir les Sicars et Fonds d'Investissement dans leurs opérations de désinvestissement et
– Le fonds Empower destiné à apporter le soutien nécessaire aux entreprises résilientes.
Nous voyons en ces initiatives un début encourageant et sommes confiants qu'elles auront l'impact attendu.

Entretien réalisé par Sonia Chikhaoui

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