L'apiculture, ou l'élevage des abeilles, est un secteur qui remonte à la plus haute antiquité. Les Chinois, les Grecs, les Romains et les Egyptiens possèdent des millions de ruches qui assurent une très bonne production de miel. Pendant longtemps, en Europe, le miel était le seul moyen de sucrer les aliments (avant l'arrivée de la betterave sucrière) et la cire était un produit nécessaire à l'éclairage : l'apiculture s'était donc vite développée. Aujourd'hui, le nombre d'apiculteurs dans le monde est estimé à 6,6 millions possédant plus de 50 millions de ruches et produisant 1,263 millions de tonnes de miel par an. Actuellement, on dénombre 12.000 apiculteurs dans notre pays avec 163.000 ruches produisant en moyenne 1750 tonnes de miel. En fait, le secteur de l'apiculture en Tunisie ne cesse de susciter l'intérêt des décideurs ainsi que des producteurs. Cet intérêt découle de plusieurs raisons, entre autre que l'élevage des abeilles se prête bien à l'intensification sans nécessiter de grandes superficies agricoles. Il se situe au point de convergence entre l'agriculture et l'environnement. Il se fonde sur des traditions de consommation de miel… ». A ce titre, l'apiculture tunisienne se distingue par la coexistence de 2 systèmes d'élevage totalement différents. Le premier est traditionnel. Au milieu des années 70, ce secteur s'est en effet caractérisé par des ruches fixes, de formes variables, des techniques rudimentaires et une faible productivité. Quant au second système qui est moderne, il représente aujourd'hui 75% des ruches et 90% de la production nationale de miel. En effet, ce système moderne se distingue non seulement par des ruches plus commerciales, se prêtant davantage à l'exploitation, au suivi et au contrôle, mais aussi par des ruches mobiles permettant une exploitation plus rationnelle, susceptible de permettre une meilleure valorisation des ressources mellifères disponibles. Ce secteur se distingue également par 2 types d'apiculteurs : le premier est constitué de petits exploitants pour lesquels l'apiculture représente un complément de revenu agricole plutôt qu'une activité à part entière. Le deuxième type, lui, est constitué d'apiculteurs professionnels, possédant de 50 à 100 ruches ou davantage, pour lesquels le souci majeur est la recherche de la rentabilité, de créneaux porteurs, de produits nouveaux et même de marchés nouveaux. On ne saurait trop souligner l'importance de ce secteur. Le Tout-puissant ne l'a-t-il pas d'ailleurs évoqué dans le Saint Coran.