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Révolution - Six mois après: Rassurer les partenaires quant à l'avenir du climat des affaires !..
Publié dans L'expert le 28 - 06 - 2011

Cinq mois sans ben Ali, un certain changement de donne, quelques promesses tenues, déjà quelques déceptions.. en tout cas, la Tunisie entame une nouvelle étape de son histoire.
Des économistes, et politiciens s'expriment aujourd'hui en faveur d'une révision de notre modèle de développement, voire de la conception d'un nouveau modèle qui serait « plus juste » équitable, qui permettrait un meilleur développement et une réelle prospérité de l'ensemble du peuple tunisien.
Or, Il est impératif de signaler ici que la révolution de la dignité n'est pas une révolution remettant en cause les options libérales qui, malgré les insuffisances, ont fait leurs preuves en Tunisie.
C'est une révolution qui s'élève contre la mauvaise gestion, contre le pillage de notre économie, contre le racket et le détournement des fruits de la croissance de l'économie nationale au profit des intérêts mafieux de «la famille».
Le libéralisme économique associé au libéralisme politique est une formidable mine de développement. Car le modèle libéral libère les énergies créatrices et la démocratie pluraliste associée au strict respect des droits de l'homme garantit la juste répartition de la richesse nationale produite, c'est à dire le partage de la prospérité et du bien-être entre tous les Tunisiens.
Aujourd'hui, on a besoin d'un autre type de discours qui soit surtout en mesure non seulement de motiver les investisseurs étrangers mais de les «forcer»également à passer à l'action. Un discours transparent qui met à nu toutes les défaillances du modèle économique actuel et détecte ses besoins réels.
Préserver le climat des affaires et l'améliorer permet de maintenir les entreprises étrangères en Tunisie et d'en attirer d'autres. Il suffit qu'une entreprise réussisse dans notre pays pour que l'information se répande très rapidement dans tous les pays européens.
Souvent la démocratie s'accompagne de conflits, et de dysfonctionnements. De ce point de vue la révolution tunisienne s'est basée sur une note positive : un sentiment de cohésion nationale a généré suite au renversement d'un régime par la grande majorité de la population.

Ainsi, la communauté internationale et notamment l'Union Européenne , les Etats-Unis et les institutions qu'elles contrôlent : (FMI, Banque Mondiale, Banque Européenne d'Investissement, etc), ont intérêt à ce qu'une révolution démocratique réussisse en Tunisie et serve d'exemple à tous les pays de la rive sud de la Méditerranée, en Afrique et au Moyen Orient.
L'Union Européenne doit montrer pour cela toute la générosité dont elle a fait preuve pour aider à la transition démocratique dans l'Europe du sud après la chute des dictatures de Franco, de Salazar, et des colonels grecs, et dans l'Europe de l'Est après la chute du mur de Berlin.
Il est certain que la Tunisie, en raison des difficultés de la conjoncture, ne pourra pas relever toute seule le grand défi de l'emploi et du développement des régions défavorisées.

Pour relever le défi de l'emploi et du développement des régions défavorisées, la Tunisie a un besoin urgent d'un soutien financier extérieur massif sous toutes ses formes.
Le challenge d'un nouveau programme économique
La Tunisie devrait élaborer un programme d'investissements de 26 milliards de dollars avant la réunion des ministres des Finances du Groupe des huit premières puissances économiques mondiales (G8), devant se dérouler à Bruxelles, le 12 juillet.

Les défis à venir sont énormes. La révolution tunisienne, a des objectifs nobles qui visent à multiplier les richesses et à instaurer un nouveau système d'investissement qui d'inciter à l'initiative privée locale et étrangère.
Il faut, que la Tunisie accorde, dans sa politique d'attraction des investissements étrangers, des incitations supplémentaires pour l'implantation de bureaux d'étude et de centres de recherche et développement

La révolution a d'ores et déjà mis à l'ordre du jour : le droit à la participation, à la transparence, à la responsabilité, mais aussi le devoir : de travailler de réfléchir ensemble. Notre solidarité, notre cohésion, et lucidité sont la voie qui nous permet tous d'élaborer notre propre chemin d'avenir , et pour rassurer les partenaires quant à l'avenir du climat des affaires !!.


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