Par Mouldi M'BAREK Projet politique, moral et de civilisation, le Changement est un mouvement ininterrompu de réformes visant toutes à ancrer la citoyenneté, à promouvoir la participation et à conforter la concertation et le dialogue pour enraciner la démocratie et la liberté d'opinion et d'expression au cœur de la société tunisienne. Exercice complexe, fragile et toujours à parfaire, la démocratie ne se décrète pas, ne s'importe pas et ne s'impose pas. Elle est un long processus que les peuples édifient dans le droit fil de leur histoire, de leurs aspirations profondes et de leurs spécificités propres. Premier point du programme présidentiel 2009-2014, la démocratie et l'enracinement du pluralisme ne se limitent pas uniquement aux partis politiques. Ils englobent la société civile, les médias et tous les aspects de la vie publique. C'est dans ce contexte qu'il faut appréhender, à leur juste valeur, les droits de l'Homme et les valeurs de solidarité qui figurent au deuxième point du programme présidentiel «Ensemble relevons les défis». «Nous avons veillé dès les premiers jours du Changement à réhabiliter le régime républicain, à rétablir la souveraineté du peuple et à consacrer l'Etat de droit… C'est là un choix politique intangible et irréversible que nous nous employons à consolider et à promouvoir à chaque étape, en vue d'élargir l'aire de la participation et de renforcer la présence des partis nationaux et des composantes de la société civile dans la vie publique», rappelle solennellement le Chef de l'Etat dans son discours au peuple tunisien, au cours d'une séance extraordinaire des deux Chambres des Députés et des Conseillers, à l'occasion de sa prestation de serment, suite à sa réélection pour un nouveau mandat présidentiel. Aujourd'hui, la Tunisie compte neuf partis politiques reflétant toutes les tendances. Les formations politiques et les dix mille associations s'expriment en toute liberté, publient leurs organes qui bénéficient d'un important financement public et participent activement à l'édification d'un pays prospère, solidaire, libre et souverain. La démocratie, le pluralisme, les droits de l'Homme, l'égalité, les libertés individuelles et publiques, la solidarité sont non seulement inscrits dans le texte fondamental de notre Constitution, mais ils sont vécus, protégés, concrétisés et pratiqués par tous les Tunisiens, toutes générations, toutes régions et toutes catégories sociales confondues. Les amendements du Code de la presse, du Code électoral, la révision du Code du statut personnel, la création d'un observatoire national des élections, le dialogue avec la jeunesse, l'instauration pour la première fois dans l'histoire contemporaine de notre pays d'un Parlement des jeunes, la consolidation de la pluralité des candidatures à l'élection présidentielle, l'institution des peines de substitution, l'amendement de l'article 124 du Code de procédure pénale, l'institution d'un régime pénal spécifique aux jeunes âgés de 18 à 21 ans constituent autant de récentes réformes politiques. Le but étant d'asseoir, sur des bases solides, l'Etat de droit et de placer la loi au-dessus de tous. Toujours dans ce même ordre d'idées, il a été procédé à l'élargissement des attributions du Conseil constitutionnel, au renforcement de son indépendance et à la consolidation de la neutralité de ses membres. Idem pour le Comité supérieur des droits de l'Homme et pour le Conseil supérieur de la communication. Pays de la solidarité, de l'éducation, du logement, de la santé, de l'emploi, du bien-être et de la qualité de la vie pour tous, la Tunisie a réussi à édifier progressivement et successivement son propre modèle démocratique, loin de la précipitation, des sauts dans l'inconnu et des modèles prêt-à-porter. Avec sagesse, perspicacité et clairvoyance, le Président Ben Ali a permis à son peuple d'éviter le retour de manivelle et ses terribles conséquences dans la vie des nations. L'histoire contemporaine est, en effet, riche d'exemples où le processus démocratique s'est transformé en machine infernale qui a causé et qui ne cesse de causer des massacres féroces. Le Président Ben Ali a merveilleusement réussi à moderniser tous les aspects de la vie politique, économique, sociale et culturelle sans heurts ni déséquilibre, ni division. En Tunisie de l'ère nouvelle, chaque étape prépare le terrain fertile pour que la suivante s'amorce et s'édifie sur des bases solides et irréversibles. Deux ennemis guettent, en effet, tout processus démocratique : la pauvreté et l'anarchie. Plaçant les droits de l'Homme dans leur meilleure expression, la plus noble et la plus sublime, le Président Ben Ali a fait du développement une œuvre novatrice où la dignité, le bien-être, la liberté, la souveraineté, l'identité et l'égalité forment un ensemble cohérent et global, complémentaire et interdépendant où démocratie, développement et sécurité sont en parfaite harmonie. C'est là que réside aujourd'hui l'exception tunisienne. Dans un monde qui bouillonne, où les zones de turbulence se multiplient et s'élargissent, la Tunisie est aujourd'hui, de l'avis de tous, une référence et un modèle pour tous les peuples en quête de bien-être, de stabilité et de mieux-vivre ensemble. Dans le droit fil de l'histoire de notre pays, de la fidélité et de la loyauté à toutes les femmes et à tous les hommes qui l'ont aimé avec passion, édifié avec patience et qui se sont dévoués à sa liberté et à sa souveraineté, le Président Ben Ali ne cesse, depuis l'avènement du 7 novembre 1987, d'élargir, d'approfondir et de conforter la participation de tous, citoyens, jeunes et moins jeunes, classe politique, société civile et toutes les forces vives de la nation pour consolider l'Etat de droit, la démocratie, le pluralisme, les libertés, les droits de l'Homme, la solidarité, le respect de l'Autre. Autant de valeurs et d'idéaux que la communauté internationale ne cesse d'adopter au service de l'enfance, de la jeunesse, de la femme et de la famille pour la fondation d'une ère plus prospère, plus juste et plus heureuse.