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Entretien Avec M. Frank Spengler de la Konrad Adenauer-Stiftung
Publié dans L'expert le 03 - 08 - 2011

La Konrad-Adenauer-Stiftung (KAS) est une fondation politique basée à Berlin qui existe depuis plus de 55 ans. Elle présente plus de 70 bureaux à travers le monde dont un à Tunis. À travers ses programmes et projets, elle promeut notamment la justice sociale, l'efficacité économique et l'économie durable. Elle encourage l'Etat de droit et la démocratie et place l'être humain au centre de ses intérêts. Pour réaliser ses objectifs, la KAS travaille avec des partenaires locaux tels les établissements universitaires, la société civile et les partis politiques. En Tunisie, on trouve, parmi ces partenaires, la Chaire Unesco d'étude comparative des religions, l'Institut Arabe des Droits de l'Homme, le Centre des Jeunes Dirigeants d'Entreprise, l'Institut de Presse et des Sciences de l'Information et l´Union Tunisienne de l´Industrie, du Commerce et de l´Artisanat.
Lors de la récente visite en Tunisie de M. Frank Spengler, Chef adjoint du département principal de la coopération européenne et internationale de la Konrad-Adenauer-Stiftung (KAS) à Berlin, nous nous sommes entretenus avec lui.

En quoi consistent les actions de la KAS en Tunisie?
Nous sommes actifs en Tunisie depuis 22 ans. Nous voulons surtout créer des conditions cadres nécessaires pour la promotion du développement dans le domaine économique et notamment la promotion de l'économie sociale de marché. Nous avons eu, dans ce cadre et pendant des décennies, une coopération avec une association qui soutient les petites PME en Tunisie.
Notre intervention concerne également d'autres domaines tels le dialogue scientifique notamment à travers la coopération avec différentes universités, et, l'Etat de droit et les droits de l'homme à travers la coopération avec nos partenaires.
Nous visons, également, l'intégration de l'activité réalisée en Tunisie dans un cadre régional. La fondation Konrad Adenauer a de nombreux bureaux dans la région de la méditerranée et, en Tunisie, nous voulons aborder des questions régionales sous le thème du dialogue euro-méditerranéen.

Quels seraient, selon vous, les facteurs qui favoriseraient la transition démocratique en Tunisie?
Je pense qu'il faudrait le plus rapidement possible instaurer une stabilité politique qui soit garantie par des institutions démocratiquement élues par des institutions démocratiquement contrôlés. Ceci est un élément très important. Un deuxième élément, aussi important, est la croissance économique qui doit être assurée et qui doit profiter au plus grand nombre de la population. Ces deux éléments sont en fait les deux côtés de la même médaille. La stabilité politique doit garantir, aussi, une distribution juste des fruits de la croissance.
Le problème, dans le passé, est que la croissance était surtout une croissance quantitative. Il faut aussi penser à une croissance qualitative qui améliore les conditions de vie de la population.

Comment peut-on appréhender cette croissance qualitative?
La croissance qualitative est notamment une vision critique des données économiques. La croissance en tant que telle ne dit rien sur la qualité même de cette croissance. Les chiffres tous seuls ne disent rien sur les conditions de vie et les conditions sociales des populations. Par conditions sociales, j'entends bien sûr l'éducation, mais aussi la participation des couches moyennes et inférieures à l'amélioration et à l'augmentation des richesses du pays. Par-là, j'entends aussi un équilibre régional. Ce n'est pas la capitale qui profite des richesses, mais toutes les régions du pays. Egalement, un autre élément de cette croissance qualitative est la durabilité de la croissance. Les ressources du pays doivent être utilisées d'une manière durable et non pas au dépend des générations montantes.
Cette notion de croissance qualitative va au-delà des chiffres.

Mais sa détermination pose le problème de la mesure et des chiffres
Il y a plusieurs indicateurs pour mesurer la croissance qualitative et plusieurs institutions essayent de trouver des indicateurs de mesure tel l'indice du développement humain (IDH), l'indice de Gini et l'indicateur de développement dans les pays arabes. En observant et comparant plusieurs indicateurs, on peut en tirer une constatation d'ordre général qui reflète, plus au moins, la réalité sur le terrain.
Parmi les indicateurs de cette croissance qualitative, on trouve aussi les élections libres. Et nous sommes particulièrement intéressés par l'ouverture démocratique car c'est un très bon indicateur sur la qualité de vie d'une population dans un pays donné.

Propos recueillis par Anissa Bouchoucha


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