La société belge GreenWatt inaugure en France une centrale de biométhanisation unique en son genre qui permet de créer de l'énergie de la chaleur et du compost à partir de la pulpe de matière végétale. Le spécialiste belge de l'énergie verte, GreenWatt, a dévoilé ce vendredi 16 septembre la première unité française de biométhanisation décentralisée et fonctionnant uniquement avec du substrat de déchet de fruits et légumes. Cette centrale située dans la commune méridionale de Moissac transforme des matières organiques biodégradables en biométhane et convertit ce gaz en énergie électrique et thermique. GreenWatt a conçu, livré et placé cette installation en collaboration avec Energie Bio Consult pour le compte du grossiste en fruits Boyer. Ce géant français de l'industrie agro-alimentaire ne produit pas moins de 25.000 tonnes de fruits par an, dont 20.000 tonnes de melons de la célèbre marque Philibon. En quête d'une solution économiquement et écologiquement responsable permettant de valoriser ses surplus de déchets, Boyer lança des projets durables dès l'an 2000 en transformant ces détritus en compost et en aliments pour le bétail. Ces méthodes ne suffisant pas à traiter l'énorme quantité de déchets à laquelle il était confronté, le maraîcher se décida donc rapidement lorsque Sylvain Panas d'Energie Bio Consult lui présenta les services inédits " Waste to Energy " de GreenWatt. " Nous sommes particulièrement fiers d'être la première entreprise française à investir dans cette nouvelle forme d'énergie verte ", a déclaré Claude Boyer, fondateur de la SAS Boyer. " Le retour sur investissement de ce projet est d'ailleurs extraordinaire". En effet, selon la société, la récupération de ses 1.800 tonnes de déchets annuels qu'elle devait auparavant faire traiter, permet de fournir 1,7 MWh d'électricité - l'équivalent de la consommation annuelle de 150 familles, - 1,68 MWh de chaleur - l'équivalent de la consommation annuelle de 100 familles, - et 500 tonnes de compost. Boyer peut ainsi, entre autres, chauffer, éclairer et fournir de l'eau chaude aux habitations de ses travailleurs saisonniers alors que le restant de l'énergie est revendu à EDF. En outre, Boyer n'a désormais plus de frais de transport car l'installation de production combinée chaleur-électricité (PCCE) est installée sur le site de son usine. "Nous sommes très heureux d'être à l'origine de ce projet pionnier sur le marché français ", explique Philippe Mengal, CEO de GreenWatt. " Vu l'énorme potentiel de cette technologie en France - une des plus grandes économies agraires d'Europe, - nous venons de fonder "GreenWatt Ingenierie SAS" à Avignon, afin d'être encore plus proche et mieux servir le marché local. Il est en effet crucial que le secteur de l'agriculture et de l'alimentation prenne conscience de la valeur stratégique de ses déchets et du rôle bénéfique de la biométhanisation en matière de développement économique et durable ! " a-t-il ajouté. Irak/pétrole: production partiellement arrêtée sur le champ de Roumaïla Une explosion mardi sur le site de Roumaïla, le plus grand champ de pétrole irakien, a provoqué un incendie qui a partiellement interrompu sa production, a annoncé la compagnie pétrolière britannique BP. L'incendie, qui s'était déclenché vers 11H00 (08H00 GMT) a finalement été maîtrisé a annoncé un porte-parole du ministère du Pétrole, Assem Jihad. Des travaux de réparation ont commencé, a-t-il indiqué, ajoutant que l'incident avait fait 15 blessés. Un responsable de la compagnie publique irakienne South Oil Company avait auparavant évoqué 19 personnes blessées, dont 7 graves. L'explosion et l'incendie sont survenus lorsque des techniciens ont voulu procéder à une intervention technique dans une station de gaz, a-t-il précisé. Un porte-parole de BP à Londres a déclaré que la production de pétrole avait été partiellement interrompue, mais n'a pu à ce stade fournir des précisions sur la quantité de pétrole concernée. Le champ, coexploité par BP, produit en temps normal entre 1,2 et 1,3 million de barils par jour. Nous avons interrompu une partie de la production de pétrole à Roumaïla, de façon à pouvoir arrêter l'alimentation en gaz de cette installation (ndlr, le compresseur), a expliqué le porte-parole de la compagnie britannique. D'après BP, le feu a pris sur un compresseur de gaz appartenant à la South Oil Company et alimenté par du gaz provenant du champ de Roumaïla. Le gaz traité par cette installation, qui n'est pas contrôlée par le groupe britannique, est destiné à l'exportation. Le champ pétrolier de Roumaïla, situé au sud, près de la frontière koweïtienne, renferme des réserves prouvées de 17,7 milliards de barils de pétrole brut, ce qui en fait l'un des plus grands gisements d'or noir de la planète. La major pétrolière BP s'était vu confier à l'automne 2010 le développement et la gestion de ce champ en commun avec le groupe chinois CNPC (via sa filiale PetroChina) et des sociétés publiques irakiennes, conformément à un appel d'offres remporté en juin. La Russie appelle à créer de nouveaux réacteurs nucléaires après Fukushima Le secrétaire du Conseil russe de sécurité, Nikolaï Patrouchev, a appelé mercredi, lors d'un forum international les Etats producteurs de technologie nucléaire, à créer une nouvelle génération de réacteurs, afin d'éviter des accidents comme celui de Fukushima au Japon. Il est opportun que les Etats producteurs de technologie nucléaire conjuguent leurs efforts pour mettre au point une nouvelle génération de réacteurs nucléaires, en prenant toutes les mesures pour éviter à l'avenir une tragédie comme celle qui s'est produite à la centrale japonaise de Fukushima en mars, a déclaré M. Patrouchev, cité par l'agence Ria Novosti. La Russie a des choses à proposer à la communauté internationale dans ce domaine, a-t-il ajouté devant des responsables des questions de sécurité d'une soixantaine de pays réunis à un forum de deux jours à Ekaterinbourg, dans l'Oural. Certains responsables politiques insistent sur la réduction de l'énergie nucléaire, mais la majorité des experts sont persuadés qu'il n'existe pas d'alernative réelle aux centrales nucléaires, aussi bien au niveau régional que mondial, a observé M. Patrouchev. Vingt-cinq ans après la catastrophe de Tchernobyl, la Russie affiche une détermination inébranlable à développer ses projets nucléaires malgré les mises en garde de plusieurs experts. L'accident à la centrale de Fukushima n'a pas provoqué en Russie de débat national sur les risques du nucléaire et le Premier ministre Vladimir Poutine a laissé clairement entendre que Moscou ne modifierait pas sa politique en la matière.