Il ne fait aucun doute, la bonne gouvernance de l'Etat et des entreprises qui passe inévitablement par l'adoption d'une culture de transparence et d'optimisation peut constituer une réponse défendable à la crise économique qui sévit actuellement partout dans le monde. Il ne fait aucun doute, la bonne gouvernance de l'Etat et des entreprises qui passe inévitablement par l'adoption d'une culture de transparence et d'optimisation peut constituer une réponse défendable à la crise économique qui sévit actuellement partout dans le monde. Malheureusement, l'entreprise tunisienne est encore caractérisée par le dysfonctionnement de son système d'information, étant donné que la plupart de nos chefs d'entreprises adoptent encore un système de management opaque par manque fréquent d'honnêteté, d'intégrité, de loyauté et de transparence ; ce qui est de nature à paralyser le développement de son activité et de délimiter ses sources de financement et ses attributs de croissance.
En effet, nos chefs d'entreprise considèrent souvent l'information financière comme ultra- confidentielle et strictement personnelle. Or, en Occident, la transparence de ces informations est considérée comme une condition nécessaire à l'amélioration de la perception de l'entreprise par les bailleurs de fonds et un visa d'accès aux marchés, à la bourse, au partenariat, à la sous-traitance... D'ailleurs, le manque de transparence et de bonne gouvernance explique la faillite de nombreuses entreprises tunisiennes qui ont toujours cherché à cacher la détérioration de leurs bilans même à leurs banquiers. Cela veut dire qu'à l'heure de la mondialisation, une information financière crédible est désormais vitale pour la réussite de toute entreprise et à fortiori aux celles en état de lutte pour la survie et la pérennité . Pour toutes ces raisons, la transparence financière se présente comme un stimulateur potentiel de la compétitivité entre les entreprises tunisiennes au cours de la prochaine étape, celle de la sortie de la crise mondiale. Pour ce qui est de la transparence, elle émane surtout de la conviction et de l'initiative volontaire du chef d'entreprise. Pour la promouvoir, il convient de mettre en place un cadre juridique approprié favorisant la sécurité financière des entreprises. Heureusement, d'après une étude qui vient d'être menée, les chefs d'entreprises tunisiennes manifestent une certaine volonté de changer leur culture d'opacité managériale et de favoriser une communication fluide et crédible entre leurs partenaires internes et externes, à condition de ne pas porter atteinte à leurs biens sociaux. En effet, la nouvelle génération d'entrepreneurs tunisiens semblent adhérer volontiers à la bonne gouvernance et adopter des méthodes de management claires et précises prônant transparence et sincérité . L'étude a conclu toutefois que même si ces entreprises adoptent la transparence, elles ne veulent en aucun cas « tout donner à tout le monde » par crainte du risque d'une fuite d'information stratégique chez leurs concurrents.