Les principaux faits saillants de l'actualité mondiale récente sont marquées par l'annonce, le 9 juin courant, d'un nouveau système européen de supervision financière. En effet, l'événement de la finance mondiale a été l'œuvre du groupe des Vingt-Sept qui, soucieux d'éviter une nouvelle crise financière, se sont mis d'accord, à Luxembourg, sur le principe de créer un nouveau système européen de supervision financière macro et micro prudentielle. Au plan de l'énergie, le parcours erratique des prix du baril de brut, tombé de 147,50 dollars mi-juillet 2008 à moins de 33 dollars en décembre et remonté au-dessus de 70 dollars depuis, inquiète sérieusement le G8. Pour cause, les ministres des finances des pays du G8, réunis le 13 juin à Lecce, en Italie, ont affirmé que "Les prix des matières premières, pétrole en tête, ont une volatilité excessive qui pourrait compromettre la reprise économique alors que des risques significatifs quant à la stabilité financière et économique persistent". Dans son communiqué final, le G8 a appelé à "étudier les moyens d'améliorer le fonctionnement et la transparence des marchés mondiaux des matières premières". En ce qui concerne la croissance économique mondiale, la surenchère est des plus vive et les prévisions sont parfois diamétralement opposées. En effet, du coté du Fonds monétaire international (FMI), l'organisation a relevé le 11 juin courant sa projection de croissance mondiale pour 2010 à 2,4%, alors qu'elle anticipait 1,9% en avril, tout en maintenant en revanche sa projection pour 2009 inchangée à une croissance négative de 1,3%. Pour sa part, le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, qui anticipait précédemment une croissance négative de 1,75%, a affirmé le même jour que l'économie mondiale risque de se contracter de près de 3% cette année. De l'autre coté de la barrière, Pascal Lamy, directeur de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) ne voit rien venir. Il va à contre-courant des propos de certaines personnalités qui, comme Dominique Strauss Kahn, à la tête du FMI ou Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne (BCE), prédisent une relance de l'activité pour le premier semestre 2010, le patron de l'OMC réélu en avril considère qu'aucun indicateur à ce jour ne permet de fixer un horizon au retour de la croissance.