Les brûlures de la canicule se font, à peine l'été entamé, de plus en plus féroces au grand dam du citoyen. Et celui-ci d'appréhender un été encore plus torride que celui des années précédentes. C'est le redoutable effet du réchauffement climatique, se dit-il! Un réchauffement qui se dresse comme un épouvantail devant l'avenir de l'humanité. Au-delà de cette remarque qui tourne, il faut le dire, à la ritournelle, ce citoyen en attribue la responsabilité à l'Amérique qu'il considère comme le plus grand pollueur de la planète, oubliant que la Chine et l'Inde ne le cèdent en rien sur ce chapitre. Cette conviction s'incruste d'autant plus dans sa conscience qu'il est en train de percevoir une véritable cacophonie à l'occasion du sommet du G8 qui vient de se tenir à l'Aquila, en Italie. Ce conclave voit actuellement sa raison d'être et ses fondements trembler sous les coups de bouton d'un autre groupe, celui des économies émergentes. Ainsi, l'on assiste à l'apparition sur la scène de 5 nations (le Brésil, l'Inde, la Chine, le Mexique et l'Afrique du Sud) qui entendent promouvoir «une nouvelle gouvernance globale basée sur le multilatéralisme». Cette revendication se justifie. Après l'enterrement de l'unilatéralisme politique, avec le départ de Bush, voilà l'heure de l'avènement d'une vision plus soucieuse de l'équilibre économique mondial. Mais comme cela ne suffisait pas à la virulence du débat, voilà que le G20 (avec, entres autres l'Egypte, l'Arabie Saoudite, la Turquie) va entrer en scène. Le citoyen se perd dans cette cacophonie. Entre-temps, les flammes de l'enfer s'attisent davantage.