Notre vieille terre n'en peut plus. Ge ou Gaïa, la terre mère de la mythologie grecque est traversée de sinistres convulsions et d'accès de fortes fièvres. Elle est soit consumée par un feu solaire qui est en train d'induire un réchauffement inquiétant, soit l'objet de dérèglements faisant alterner, à un rythme accru, des périodes de forte pluviométrie avec, comme conséquences néfastes, des inondations catastrophiques et des périodes d'intenses sécheresse. Elles se traduisent par l'hallucinant spectacle de carcasses d'animaux calcinés dans des espaces désertés par la vie. La crème des scientifiques concernés par cette tragédie (climatologues, géologues, hydrologues, océanographes, etc.) se trouve au chevet de notre pauvre planète, en compagnie des responsables politiques ayant charge de ce secteur à travers le monde, en attendant les chefs d'Etat qui se réuniront en conclave à la fin de la messe. Tout ce beau monde est en train de plancher, à Copenhague, sur la question suivante «To be or not to be», prononcé précisément par un prince danois, le Hamlet de Shakespeare. Eh oui! L'orange bleue du poète français (Paul Eluard la voit ainsi) est menacée dans son devenir même. Quoique certains scientifiques affirment que l'histoire du globe terrestre est zébrée par une succession de glaciations et de réchauffements avec changements dans la vie animale et végétale sur son sol et dans ses mers. Il n'en reste pas moins avéré que, selon les calculs à l'échéance du siècle, un réchauffement de 4° ou 5° signerait l'Apocalypse… tout simplement l'Enfer des Ecritures religieuses. Or, que constate-t-on au terme des deux tiers du parcours du Sommet de Copenhague? Aucune réponse convaincante n'a été donnée jusqu'ici sur la question des pays gros pollueurs de la planète (USA, Chine, Inde) et sur l'aide à fournir aux pays en développement pour qu'ils limitent leurs émissions de gaz à effets de serre!!