La grippe porcine a occasionné jusqu'à maintenant 700 décés de par le monde ! Ce chiffre qui tend à croître à une vitesse incroyable, aura des conséquences dévastatrices sur l'économie mondiale puisqu'il causera un état de paralysie tous azimuts suite à la "suspension" d'activités vitales. L'organisation mondiale de la santé s'attend à une pandémie où personne n'est à l'abri et tous les Etats doivent prendre les précautions nécessaires qui s'imposent. Pourtant, les PME tunisiennes n'ont pas encore réagi à cette situation. Par ailleurs, la Tunisie a enregsitré dernièrements 3 cas de contamination par cette grippe, ce qui confirme les prévisions de l'OMS. En dépit des campagnes timidement diffusées à la télé et les affiches coller partout pour sensibiliser le citoyen aux modalités de prévention contre la grippe, le message des autorités tunisiennes reste méconnu voire banal. Pourtant l'OMS, a recommandé aux entreprises de prévoir des plans d'urgence contre cette grippe,mains les entreprises tunisienns ne sont pas encore conscientes des dangers qui les guettent. Pour éviter la catastrophe, beaucoup de groupe ont planché sur des plans de continuation de leurs activités.C'est le cas des groupes étrangers, qui ont anticipé la pandémie annoncée et ont été les premièrs à se préparer et à anticiper des plans d'urgence contre ce virus. L'assureur Axa, par exemple, est prêt, si besoin , à réduire les déplacements de ses cadres. Et il vient d'équiper ses cinquante filiales d'un système de téléconférence beaucoup plus sophitiqué que le précédent. Carrefour, de son coté, a mis en place des cellules de crise sur la grippe porcine dans toutes ses filiales. Elles sont coordonnées par une cellule centrale au siège social. En effet, ces groupes n'ont pas eu de choix à faire. Les pouvoirs publics étrangers ont imposé aux grandes entreprises des secteurs vitaux à l'instar du transport, l'energie, les banques, l'assurance et la distribution de présenter un plan de continuation de leurs activités. D'autres entreprises, qui ont une filiale au Mexique ont pu tester leurs plans dans ce pays où est apparu le virus. C'est l'exemple de l'assureur « Axa » qui a distribué 5000 masques à ses collaborateurs et 45000 à ses clients. En revanche, les entreprises tunisiennes, n'ont rien prévu comme plan de prévention et ne comptent pas investir pour se protéger. « Nous n'avons pas de plan antigrippe et rien n'est prévu chez nous en ce qui concerne l'achat des masques » a indiqué le manager d'une société de textile qui compte 25 employés. Pire encore, les entreprises tunisiennes ne sont ni informées, ni former et le message de l'OMS n'a en aucun écho auprès d'elles. « Je n'ai aucune information » a souligné le patron d'une entreprise agroalimentaire qui compte 40 employés. Heureusement, il reste encore un peu de temps avant une éventuelle propagation du virus, pour sensibiliser davantage nos chefs d'entreprises à prendre les précautions nécessaires et à s'y préparer. En dépit, de l'efficacité du dispostif national de veille et de surveillance épidémiologiques mis en place depuis l'annonce de la grippe dans le monde, les entreprises tunisiennes n'ont pas encore acquis la culture de réagir ,ni celle d'agir. Il ne faut pas attendre, en effet, les directives de l'OMS pour imaginer une reposte et se préparer à faire face en cas de problème. Bien gérer une crise n'est pas une mince affaire. En prenant des mesures trop radicales, une entreprise peut faire paniquer ses emplyés sans raison. La communication est cruciale pour conserver le lien de confiance avec les employés. Les PME, qui ont tendance à réagir plutôt qu'agir doivent donc se préparer désormais, à s'informer et à informer leur entourage. Espérons que le message sera bien reçu, avant l'arrivée de l'Hiver, qui s'annonce très froid, et qui sera une épreuve très rude pour tout le monde.