Du 13 au 23 juillet 2009 s'est déroulé à l'Université d'Urbino–Italie les cours d'été sur le thème : «Administration locale & développement humain». co-organisé par: le Bureau des Nations Unies pour les services projets (UNOPS), le programme des Nations Unies de développement (UNDP)- , l'Université d'Urbino, l'Université Euro-méditerranéenne (EMUNI), l'Université de Sousse et la Région des Marches en Italie. Ce summer-school a vu la participation d'une trentaine d'administrateurs locaux venant de trois pays de la rive sud de la méditerranée à savoir: la Tunisie(4 participants), Maroc (22 participants), Liban (4 participants). La participation de la délégation tunisienne s'inscrit dans le cadre de la coopération entre l'université de Sousse présidée par le Professeur Ahmed Noureddine Helal et l'Université italienne d'Urbino. Les participants tunisiens sont des administrateurs locaux de différents secteurs notamment la formation professionnelle ( Raouf Jaziri, Directeur du CSFMT de Sousse), l'organe de Contrôle des Dépenses Publiques (Saida Gaidi Gabès) et Walid chriaa (Sousse)) et les collectivités publiques locales ( Zeineb ben Amor Sousse).. Ces cours se voulaient une occasion pour faire le point sur les percées des processus de décentralisation démocratique et de déconcentration considérés comme le pilier d'un authentique développement humain dans l'espace méditerranéen. Dans ces processus, les cadres nationaux, les administrateurs et les élus locaux jouent un rôle prioritaire dans la gouvernance et la gestion du développement humain local. Dans le but de contribuer à donner une réponse au besoin de renforcer ces nouvelles capacités et promouvoir des échanges professionnels, ce cours à été organisé en vue de : 1. analyser le système de décentralisation dans la Région Marche et son articulation entre les différents acteurs impliqués; 2. analyser certaines expériences d'excellence de la Région Marche sur la planification, la gestion et la gouvernance du développement territorial; 3. discuter la pertinence de ces expériences par rapport au contexte des processus de décentralisation en cours dans l'Espace Euro-Méditerranéen; 4. établir des contacts de collaboration avec les partenaires des Marche en vue de créer des activités futures de coopération dans ces domaines. Ce summer-school est divisé en deux parties, la première porte sur une formation théorique en 6 modules et la seconde est purement empirique sous forme de job-shadowing au sein des administrations locales selon la spécialité des participants concernés. Selon les participants de ce « summer-school », le système administratif Italien semble être riche d'enseignements surtout en matière de la décentralisation qui s'incarne en trois niveaux à savoir: La Région, la Province et la Commune. Alors qu'en Tunisie la décentralisation est présente uniquement à deux niveaux à savoir : le gouvernorat et plus précisément le conseil régional qui constitue la véritable structure décentralisée du pays car il est constitué d'élus locaux notamment les présidents des municipalités de la région, des députés de la région, les sénats locaux, les présidents des conseils ruraux. la municipalité ou la commune, qui représente la collectivité publique locale Le système italien est réputé moderne voire innovant en matière de décentralisation administrative, car il est en train d'appliquer les techniques de management public contemporain notamment les techniques de New Public Management qui repose sur les principes suivants : 1. la contractualisation entre le niveau régional (région) et national (Etat). La région a une obligation de résultat quant à la réalisation des objectifs assignés au niveau régional ; 2. la transparence ou «transparency»: le service public doit être géré d'une façon impersonnelle ; 3. la participation ou « participatory »: l'implication du citoyen quant à la gestion de la région; 4. l'introduction de l'approche client au lieu de l'approche administré en vue d'améliorer la qualité de service public ; 5. la responsabilisation ou « accountability » des dirigeants locaux et régionaux et ce, conformément aux règles du marché. Lors de la présentation du modèle tunisien en matière de décentralisation administrative au niveau territorial local et son impact sur le développement régional et national, les italiens ont apprécié largement la valeur de l'expérience tunisienne en la matière surtout sous la conduite perspicace et prospective de Son Excellence le Président Zine El Abidine Ben Ali qui a bâti un modèle de développement global qui a impressionné des instances internationales reconnues par sa transparence en matière d'évaluation internationale et de classement des nations. De même, l'expérience tunisienne est marquée par les procédures actuelles de mise en place d'un système de «bonne gouvernance» qui repose largement sur les techniques du New Public Management.